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Grâce aux quotas de pêche, le thon rouge est de retour en Méditerranée !

Menacé de disparition au début des années 2000, le thon rouge repeuple la mer méditerranéenne grâce à des mesures de protection.

Le 30/05/2017 par WeDemain
Cubetto est un robot en bois qui apprend à  l’enfant les bases de la programmation. (Crédit : Colori)
Cubetto est un robot en bois qui apprend à  l’enfant les bases de la programmation. (Crédit : Colori)

Au début des années 2000, à cause de la surpêche, le thon rouge méditerranéen est menacé de disparition. En 2008, le nombre de bateaux est alors limité et des quotas de pêche annuels sont intégrés à un plan pluriannuel de reconstitution du thon rouge de l’Est et de la Méditerranée, adopté par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique, qui prévoit le renforcement des contrôles et de la traçabilité.

Ces dispositions obligent l’Union européenne, en tant que partie contractante, et ses États membres au titre de la compétence exclusive de l’UE en matière de conservation des ressources halieutiques.

D’après les derniers relevés scientifiques, cette série de mesures s’est révélée efficace, informe l’AFP. Alors que l’objectif de rétablissement du stock était fixé pour l’année 2022, « les analyses scientifiques montrent qu’on l’aura atteint en 2018 », affirme Bertand Wendling, directeur général de Sa.Tho.An, coopérative du port de Sète, à l’agence de presse française.

Entre 2008 et 2013, le nombre de thons rouges de Méditerranée a quasiment quadruplé. Le stock de reproducteurs est, quant à lui, passé de 150 000 tonnes à 585 000 tonnes.

Le risque d’un retour de la surpêche

L’annonce fait néanmoins des inquiets. Si le plan de sauvegarde était levé, la pêche intensive risquerait de faire son retour. Car la demande mondiale ne faiblit pas.
 

« Nous avons extrêmement peur que le dispositif s’assouplisse trop et qu’on retombe dans les excès rencontrés il y a quelques années », précise ainsi Bertrand Wendling.

Autre crainte des professionnels de la pêche : l’effondrement des cours avec la suppression des quotas. Aujourd’hui, un kilo de thon rouge coûte environ 10 euros, contre un à deux euros il y a quelques années.
 

Pour Alessandro Buzzi, expert au sein de l’ONG WWF, « Il faut s’assurer que d’éventuelles augmentations de quotas bénéficient à ceux qui exploitent cette ressource de manière durable« .

Un nouveau recensement va avoir lieu cet été. La Commission internationale pour la conservation des Thonidés de l’Atlantique décidera alors de l’avenir du plan de sauvetage des thons rouges.

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