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Ils veulent envoyer un ballon dans l’espace pour cartographier la pollution lumineuse

Des étudiants toulousains vont fabriquer et expédier leur propre zeppelin dans la stratosphère. Objectif : évaluer, dans le ciel de la région du Pic du Midi, l’impact des éclairages urbains sur l’environnement.

Le 09/04/2014 par WeDemain
© bkusler
© bkusler

C’est un peu le parent pauvre des débats environnementaux. La pollution lumineuse générée par nos éclairages nocturnes pose pourtant de vrais problèmes aux écosystèmes. Elle perturbe la trajectoire des oiseaux migrateurs, les cycles de reproduction des insectes et l’horloge interne de certains mammifères. Elle empêche, de plus, d’observer l’espace depuis la Terre, ainsi que la Terre depuis l’espace.

Un groupe d’étudiants de la Toulouse Business School s’est lancé un défi surprenant : envoyer un ballon-sonde dans l’espace pour photographier cette lumière générée par nos éclairages durant la nuit. Des élèves ingénieurs de l’École nationale supérieure de l’aéronautique leur prêteront main forte pour le designer. D’autres étudiants en informatique à Epitech s’occuperont de programmer l’appareil photo, qui devra opérer seul à 30 km au dessus de nos têtes, avec des températures pouvant chuter sous les -70 degrés.
 

L’objectif du projet, baptisé Space Oddity 2.0, est de pérenniser le statut de « Réserve Internationale de ciel étoilée » acquis par le site naturel du Pici du Midi en 2013. « Les satellites opèrent à trop haute altitude pour se faire une idée précise du phénomène de la pollution lumineuse, explique Mély Somkhit, chargée de communication pour Space Oddity 2.0. Les clichés du ballon nous permettront d’alerter les municipalités qui positionnent mal leur éclairages et font monter des faisceaux de lumière vers le ciel. »

Les étudiants ont lancé un appel au financement participatif sur Kisskissbankbank pour fabriquer leur ballon-sonde. Selon la météo, il décollera autour du 10 mai et restera quelques jours dans la stratosphère avant d’exploser et de redescendre sur terre grâce à un parachute embarqué. Un GPS permettra alors de localiser l’appareil photo.

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