La Nouvelle-Zélande envisage de créer un visa pour les réfugiés climatiques

Le gouvernement de Nouvelle-Zélande réfléchit à l’élaboration d’une “nouvelle catégorie expérimentale de visa humanitaire”. La priorité sera donnée aux habitants des îles Pacifique, qui sont particulièrement menacés par la montée du niveau des océans.

C’est ce qu’a annoncé James Shaw, le ministre du Changement climatique lors d’une interview donnée le 31 octobre à Radio New Zealand, et rapportée par le quotidien The Guardian. “Nous comptons travailler sur cette mesure en partenariat avec les îles du Pacifique”, a-t-il précisé.

Absence de statut

Ce projet se veut être une réponse à l’absence de statut pour les déplacés climatiques. À l’heure actuelle, il n’existe dans le droit néo-zélandais aucun élément permettant de justifier l’octroi d’un statut de réfugié aux personnes contraintes de quitter leur foyer en raison d’un changement environnemental.

En octobre 2013, Ioane Teitiota, un habitant des Kiribati, avait reçu une attention médiatique internationale en devenant le premier homme à réclamer le statut de réfugié climatique en Nouvelle-Zélande. Sa demande avait cependant été rejetée deux ans plus tard.

Le 24 octobre, le tribunal d’immigration et de protection de Nouvelle-Zélande a rejeté la demande d’asile de deux familles originaires des Tuvalu, qui souhaitaient bénéficier du statut de réfugié climatique.

Ces dernières années, plusieurs décisions de justice ont conduit à l’expulsion de demandeurs d’asile climatique en Nouvelle-Zélande, rapporte le site d’actualité France 24.

250 millions de personnes

Kiribati, Tuvalu, Marshall… ces îles sont en première ligne du changement climatique. Selon les prévisions de l’ONU, si la communauté internationale ne parvient pas à maintenir le réchauffement de la planète sous les 1,5°C, elles seront englouties par les eaux d’ici 2050.

Et la planète pourrait compter à cette date 250 millions de de réfugiés climatiques en raison de la montée des eaux mais aussi des épisodes météorologiques toujours plus violents, tels que des ouragans ou encore des inondations.
 
Précisions qu’à ce jour le terme de “réfugié climatique”, apparu officiellement pour la première fois en 1985 dans un rapport pour le Programme des Nations unies pour l’environnement, ne bénéficie toujours pas de statut défini juridiquement dans le droit international.
 

Recent Posts

  • Découvrir

Vendée Globe 2024 : 25 skippers vont naviguer utile pour la science

25 skippers du Vendée Globes 2024 vont emporter cette année bien plus que leur rêve…

5 heures ago
  • Découvrir

Il roule de Paris à Bakou à vélo pour parler décarbonation des transports à la COP29

Guillaume Otrage a réalisé un périple de cinq mois et plus de 6 500 km jusqu'à…

1 jour ago
  • Inventer

Contre les risques sanitaires, ce film alimentaire biodégradable change de couleur à la moindre dégradation

Des chercheurs d'une université à Singapour ont inventé un nouvel emballage alimentaire qui change de…

3 jours ago
  • Partager

On parie que vous ne triez pas correctement vos vêtements ?!

On met quoi dans les bornes de collecte de vêtements ? Qu'est-ce qu'on n'y met…

4 jours ago
  • Déchiffrer

Santé des sols : “Ce n’est pas un seul agriculteur ni une seule politique qui changeront la donne, mais une transformation systémique”

Lors du World Living Soils Forum, Claire Chenu et Louise Baker ont partagé leur vision…

5 jours ago
  • Déchiffrer

Réduire notre dépendance à l’eau en bouteille : quand une simple question peut tout changer

Face aux impacts environnementaux de l'eau en bouteille, les campagnes de sensibilisation exploitent une approche…

6 jours ago