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La revue Nature place ses contenus en libre accès

La revue scientifique américaine permet désormais à ses abonnés de partager n’importe lequel de ses articles dans un format « lecture-seule ». Une réponse à la demande croissante d’accès-libre qui émane des scientifiques du monde entier.

Le 08/12/2014 par WeDemain
Les stations labellisées Flocon Vert'' sont récompensées pour leur politique de développement durable. (Crédit : Shutterstock)''
Les stations labellisées Flocon Vert'' sont récompensées pour leur politique de développement durable. (Crédit : Shutterstock)''

Depuis le 2 décembre, l’intégralité des archives de Nature, la plus célèbre des revues scientifiques lancée en 1869, est en libre-accès. Plus précisément, les chercheurs et les médias abonnés ont désormais la possibilité, pour appuyer leur propos, de partager ou de pointer vers n’importe lequel de ses articles via la plateforme ReadCube, les rendant ainsi accessibles au public.

Ce partage se fait en « lecture-seule », ce qui exclue le téléchargement, la copie ou l’impression des articles. Il s’agit d’un compromis entre la demande croissante d’accès-libre qui émane des scientifiques du monde entier et les partisans du système actuel, qui réserve la consultation des archives aux abonnés.

Lire aussi sur wedemain.com : L’ « open-science » défie la revue Science

« Nous savons que les chercheurs partagent déjà du contenu entre eux, souvent dans les recoins du web, usant de techniques maladroites et chronophages », explique Steven Inchcoombe, directeur exécutif, sur le site de la revue Nature.

Un contrôle accru ?

Mais pour certains partisans du mouvement open-access, le choix de Nature est un moyen de mieux contrôler l’utilisation qui est faite de ses articles. En effet, une fois téléchargé, un article scientifique disparait du radar de son éditeur et peut-être dupliqué et partagé sans limite entre chercheurs. Bonnie Swoge, blogueuse chez Scientific American, s’inquiète ainsi. « Cette initiative limite les emplois les plus basiques d’un article : la sauvegarde et l’impression. À l’avenir, les éditeurs pourraient les refuser à quiconque, même aux abonnés. L’accès hors-ligne sera impossible et le contenu difficilement utilisable. »
 

Côme Bastin
Journaliste We Demain
Twitter : @Come_Bastin

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