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Le réchauffement pourrait coûter deux fois plus que le Covid aux pays riches

Les pays du G7 pourraient perdre jusqu’à 8,5 % de PIB par an si le réchauffement atteint 2,6 °C d’ici à 2050, selon une récente étude.

Le 10/06/2021 par Alice Pouyat
Le réchauffement pourrait conduire à une perte de 20 % de PIB dans des pays d'Asie ou d'Afrique.
Le réchauffement pourrait conduire à une perte de 20 % de PIB dans des pays d'Asie ou d'Afrique. (Crédit : Shutterstock)
Le réchauffement pourrait conduire à une perte de 20 % de PIB dans des pays d'Asie ou d'Afrique. (Crédit : Shutterstock)

La crise du Covid a durement frappé l’économie mondiale, y compris les pays les plus riches. Un choc qui pourrait toutefois être bien moins fort que celui causé par le réchauffement global.

Si la température moyenne augmente de 2,6 °C d’ici à 2050, les pays du G7 pourraient perdre 8,5 % de PIB par an, selon une étude d’Oxfam et de Swiss Re Institute, relayée par The Guardian. En comparaison, leur PIB a reculé de 4,2 % en moyenne avec la crise sanitaire. 

Ces sept pays les plus riches, Royaume-Uni, États-Unis, Japon, Canada, France, Allemagne et Italie se réunissent du 11 au 13 juin 2021 en Grande-Bretagne. L’occasion de discuter crise sanitaire mais aussi climatique.

Jusqu’à moins 25 % de PIB lié au réchauffement pour l’Inde

Toujours selon cette étude, la France, elle, perdrait 10 % de croissance. Et même si l’accord de Paris était respecté, et que le réchauffement climatique était limité à moins de 2 °C par rapport à l’époque préindustrielle, l’économie mondiale enregistrerait un recul de 4,2 %.

La situation serait encore pire pour les autres pays du monde. Le PIB mondial risque en effet de reculer de 11 à 14 % en moyenne selon ces projections. Et jusqu’à 25 % en Inde par exemple. 

Des coûts qui s’expliquent par tous les dérèglements liés au réchauffement, inondations, baisse des rendements agricoles, stations de ski désaffectées. Ou nouvelles maladies…

« Le changement climatique est le risque numéro un à long terme pour l’économie mondiale, et rester où nous sommes n’est pas une option – nous avons besoin de plus de progrès de la part du G7« , plaide Jerome Haegeli, économiste en chef chez l’assureur Swiss Re, au Guardian.

La réunion du G7 cette semaine se révèle donc importante sur ce sujet, avant la COP26, le prochain grand sommet mondial sur le climat en novembre prochain.

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