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« Les fumées ne s’arrêtent pas de polluer » : Quand Johnny chantait le péril écologique

We Demain rend hommage à Johnny Hallyday en célébrant une facette méconnue du chanteur : le Johnny écolo. Deux surprenantes chansons de 1970 alertent sur les ravages de la pollution et de l’inconséquence des activités humaines.

Le 06/12/2017 par WeDemain
Johnny dans la nature (Crédit : DR)
Johnny dans la nature (Crédit : DR)

Johnny Hallyday était-il écolo ? Certes, on se figure plus le chanteur roulant dans le désert sur sa grosse cylindrée qu’en promenade bucolique dans la forêt… Mais We Demain a déniché quelques preuves d’engagement écologiste, à travers deux de ses chansons.
 
Le roi du « Yéyé », disparu dans la nuit du 5 au 6 décembre, se faisait en 1970, dans l’album Vie, lanceur d’alerte. Dans la peau d’un homme des générations futures, il déplore, face à une photographie d’antan, la destruction de la nature : sable, herbes, fleurs, oiseaux ne sont plus.

« Vous pouvez m’assurer que cela a vraiment existé ? »  interroge un Johnny mélancolique, dans ce morceau écrit par Philippe Labro,  sur la mélodie de la Symphonie n°7 de Beethoven.

« Vraiment, c’est vrai, le sable était blanc ?
Vraiment, c’est vrai, Il y avait des enfants
Des rivières, des chemins
Des cailloux, des maisons ? »

Johnny allait-il jusqu’à prôner la décroissance ? Oui, à en croire la chanson « La pollution » figurant dans le même album sorti en 1970. Plus vindicatif encore, il y déplore l’acharnement des hommes à produire malgré les ravages :

« Les usines ne s’arrêtent pas de fumer
Les fumées ne s’arrêtent pas de polluer, hé, hé
Et les hommes continuent à fabriquer, hé, hé, hé, hé »

Sur un ton combatif, la chanson est un hommage aux « poissons crevés », aux « lapins qui se meurent » et autres « oiseaux muets ». La pollution, véritable puissance destructrice, attaque même les couleurs, qui perdent de leur vivacité, ou le soleil, « dénaturé ». Quant aux hommes asphyxiés, leur cerveau se trouble irrémédiablement :
 

« Les esprits vont finir par s’égarer, hé
La raison commence à vaciller, hé »

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