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Quand Google Earth permet de surveiller la pêche illégale

Des chercheurs ont utilisé le logiciel pour repérer les filets de pêche présents dans le Golfe Persique et révéler l’ampleur des sous-déclarations de capture de poisson.

Le 28/11/2013 par WeDemain
(Crédit : ministère de l’environnement de Nouvelle-Zélande)
(Crédit : ministère de l’environnement de Nouvelle-Zélande)

L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que la pêche illicite entraine entre 10 et 23 milliards de dollars de perte dans l’économie mondiale chaque année. Un chiffre dont l’imprécision est à la mesure des difficultés à évaluer le phénomène, dissimulé sur des zones maritimes immenses et transfrontalières.
 
Pendant que la plupart des États privilégient les opérations de contrôle maritime, des chercheurs de l’université de Colombie britannique ont utilisé une méthode innovante. À l’aide de Google Earth, ils ont recensé près de 1900 filets de pêche le long des côtes du Golfe Persique. De quoi capturer, selon leurs estimations, autour de 31 000 tonnes de poissons. En comparaison, les autorités des pays en avaient déclaré en 2005 seulement 5260 tonnes, six fois moins !

« Une fois de plus, nous constatons que les données sur les captures opérées par les pêcheries ne sont pas pertinentes. Parce que les pays ne fournissent pas des informations fiables sur leurs pêcheries. Nous devons donc faire appel à d’autres sources d’informations et recourir aux nouvelles technologies pour savoir ce qui se passe dans les océans »,  estime Daniel Pauly, de Sea Arround, qui a pris part à l’étude.

Pour traquer la pêche clandestine, la République de Palaos, un petit archipel au large des Philippines, envisage elle de faire appel aux drones. Ces engins volants seront utilisés pour survoler les côtes et repérer les braconniers des mers.

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