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Survivre à un tsunami en trois innovations

Mur d’enceinte surélevé, cape d’invisibilité côtière ou réseau web subaquatique, la haute technologie planche sur plusieurs solutions pour faire face aux vagues monstres des tsunamis.

Le 23/10/2013 par WeDemain
Représentation du bouclier d'invisibilité mis au point par l'Institut Fresnel
Représentation du bouclier d'invisibilité mis au point par l'Institut Fresnel

Survivre à un tsunami en trois innovations
Rendre un pays « invisible aux vagues »
 
Une vague ne « voit » pas à proprement parler. L’année dernière, l’Union Européenne a cependant bien alloué 1,3 million d’euros à l’Institut Fresnel pour « utiliser l’invisibilité dans la protection contre les tsunamis  » ! Pour cacher un objet du regard, il existe déjà des métamatériaux qui ne réfléchissent pas la lumière et n’absorbent pas son énergie. Les rayons lumineux contournent alors la matière sans permettre à l’œil humain de détecter sa forme. Trois chercheurs en optique de l’unité de recherche l’affirment : il est possible d’appliquer cette technique à toutes les formes d’ondes, y compris celle d’un tsunami. Une « cape » circulaire installée sur côte permettrait ainsi de dévier la force mécanique de la vague pour lui faire contourner une zone sensible, puis reprendre son cours comme si de rien était.

Survivre à un tsunami en trois innovations
Agir plus vite grâce à un wi-fi sous-marin
 
« Inutile de courir, il faut partir à point. » C’est la philosophie qui prévaut le plus souvent face à un tsunami. Pour évacuer les populations à temps, la plupart des pays investissent dans des détecteurs sous-marins afin de repérer les séismes au large. D’où l’idée de créer un Internet capable d’opérer sous l’eau pour accélérer la communication entre capteurs. Des chercheurs de l’université Buffalo de New York se sont inspirés des sonars à ondes acoustiques pour mettre au point un tel réseau subaquatique. Ce dernier entre en contact avec des émetteurs flottants qui convertissent les données en ondes radio à destination des satellites. En échangeant ainsi directement avec le réseau mondial, ce réseau des abysses fera gagner un peu plus de temps en cas de séisme. Il permettra aussi d’envoyer des alertes immédiates sur les smartphones et les ordinateurs des particuliers. Une raison de plus de ne jamais se séparer de son téléphone.

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Construire un bon vieux mur
  
À 200 km au Sud-Ouest de Tokyo, le site de production électronucléaire de Hamaoka est situé en plein sur la faille de Nankaï, l’une des principales zones d’activité sismique du Japon. Suite au désastre de Fukushima, Chubu Electric Power Co. a décidé de le protéger des tsunamis à venir en l’entourant d’une enceinte de 18 mètres de haut sensée protéger des vagues. A peine achevée, la muraille longue de 1,6 km est cependant déjà en train d’être surélevée depuis que les autorités ont évalué la hauteur d’un éventuel tsunami dans la zone à 21 mètres. Elle devrait gagner 4 mètres supplémentaires pour culminer à 22 mètres et obtenir l’autorisation de remettre en route les réacteurs mis à l’arrêt. Mais la hauteur ne fait pas tout : il faut aussi que le mur résiste au choc de l’onde de la vague. Pour cela, des tubes d’acier horizontaux de 4 mètres sont coulés dans le béton. Estimation du coût : 1,5 milliards de dollars. Nous voilà rassurés.

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