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Un Français sur deux est un « éco-consommateur », et vous ?

Un rapport du cabinet Ethicity montre qu’à côté des considérations environnementales, la consommation responsable est aujourd’hui motivée par des enjeux comme la production locale et l’économie du partage.

Le 25/09/2014 par WeDemain
Une Ruche qui dit Oui à  la Belleviloise, Paris © Alexandre Devos
Une Ruche qui dit Oui à  la Belleviloise, Paris © Alexandre Devos

Depuis dix ans, le cabinet Ethicity, du groupe Greenflex, réalise des études mesurant l’évolution de la consommation responsable en France. Les derniers résultats de ce baromètre, publiés jeudi 18 septembre, l’ont confirmé : nos habitudes de consommation évoluent, lentement mais sûrement.
 
Plus d’un Français sur deux achète aujourd’hui des produits éco-responsables. Alors qu’en 2004, seulement 39,3 % des consommateurs agissaient de la sorte, il sont désormais 50,9 %. Des pratiques qui dépassent désormais largement l’univers des « bobos » : seul un tiers de ces consommateurs responsables est composé de cadres, professions intermédiaires et retraités de catégories socio-professionelles supérieures. De surcroît, le le phénomène touche toute la France : seulement 17,6 % des éco-consommateurs vivent en région parisienne.

Motivations multiples

Comment les consommateurs expliquent-ils leurs choix ? Alors qu’en 2004, l’engagement était motivé par la recherche de bénéfices collectifs (préservation de la planète et recherche d’éthique), il est aujourd’hui porté par des motivations multiples. Aux côtés des enjeux environnementaux, des enjeux socio-économiques font leur apparition : production locale, économie du partage… Des motivations plus individuelles sont également invoquées : recherche de qualité, de goût, de simplicité…

Jusqu’ici, « s’engager dépendait de la connaissance même de l’expression « développement durable », qui maintenant est un répulsif tant elle est synonyme de contraintes, analyse Elizabeth Pastore Reiss, fondatrice dEthicity et directrice générale déléguée de Greenflex. En 2014, l’engagement est multi facettes ! » À noter que ces nouveaux comportements se féminisent : 57 % des individus engagés sont des femmes, contre 51 % en 2004.

La valeur d’usage avant tout

L’étude relève une autre évolution majeure : plus un individu consomme  de façon responsable, moins il attache d’importance à la propriété individuelle, privilégiant la valeur d’usage des produits. Cela se traduit notamment par une participation à l’économie collaborative, avec le regroupement en collectifs d’actions (achats groupés, crowdfunding, colocation). À l’inverse, les individus les moins engagés restent attachés à la possession, quitte à devoir passer par l’achat d’occasion.

Êtes-vous « moderne humaniste » ou « share activiste » ?

Pour aller plus loin,  Ethicity a déterminé une typologie des consommateurs à partir des réponses obtenues lors de son enquête. Huit groupes de consommateurs se dégagent du classement, selon qu’ils soient plus ou moins sceptiques, motivés par des préoccupations socio-économiques, ou la recherche de sérénité. Parmi les groupes engagés, on trouve :

 

– Les Modernes humanistes (15,3% des sondés) : ce groupe financièrement aisé combine sensibilité sociale environnementale et la traduit dans les actes : tri, respect du produit, achat bio… Il privilégie les marques engagées et les entreprises de l’économie sociale et solidaire.

 – Les Share activistes (8,2%). Pour eux, consommer responsable, c’est avant tout acheter utile et robuste. Détachés du matériel et de la propriété, ces consommateurs privilégient la valeur d’usage des produits.

 – Les Green twees (18,2%) Ce groupe cherche à se détacher des modes de consommation industrialisés en adoptant de nouveaux modes de consommation, comme l’achat groupé ou partagé.

 – Les Slow fast (9,2%) : Ils sont à la recherche de plus de naturel pour rompre avec leur vie stressante. Sous pression financière, ils cherchent également à faire des économies, notamment via l’auto-production (agriculture, bricolage, couture). 
 
 
 
 
 
 

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