Respirer  > Une expo dont vous êtes le héros pour « sauver la planète »

Written by 10 h 29 min Respirer

Une expo dont vous êtes le héros pour « sauver la planète »

Le 01/10/2019 par Samuel Marro
Les histoires racontées sont des projets accompagnés par l'Agence Franà§aise de Développement (Crédit : Samuel Marro).
Les histoires racontées sont des projets accompagnés par l'Agence Franà§aise de Développement (Crédit : Samuel Marro).

C’est parti pour un voyage express à l’autre bout du monde. Ce matin, je me glisse dans la peau de Mehiata, 24 ans, vétérinaire pour tortues marines en Polynésie.

Je ne suis pas seul. Avec moi, deux autres Mehiata, son père et son petit ami. En quelques pas, nous voilà à Tahiti : une salle bercée dans une ambiance de plage grâce à des bruits et des images de mer projetées sur les murs. Des produits traditionnels sont aussi proposés comme de la noix de coco. Ici, un comédien nous explique les difficultés auxquelles sont confrontés les Tahitiens, comme Mehiata : la montée des eaux ou le tourisme de masse qui menacent les tortues et les écosystèmes marins.

Bienvenus dans l’exposition « Nés quelque part ». Cette « Expo dont vous êtes le héros” propulse les visiteurs dans la vie de 18 personnages vivant dans 6 pays afin d’appréhender les défis écologiques, sociaux et économiques qu’ils rencontrent. Le voyage mène ainsi dans les usines textiles du Cambodge, un bidonville de Colombie, ou les forêts du Congo…

Chaque histoire est inspirée de faits réels, mise en scène par l’équipe d’Ars Anima en coproduction avec l’Agence Française de Développement (AFD). Après un passage par Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Roubaix, Bordeaux, la troupe retourne à la Citéco de Paris jusqu’au 24 novembre.

Encourager à passer à l’action

« Le message qu’on veut transmettre c’est que chacun de nous est bien plus relié aux autres que ce qu’on ne le pense, explique Cécile Delalande, conceptrice du projet.

Pendant les deux heures du parcours, les visiteurs doivent aussi aider les personnages à trouver des solutions à leurs problèmes. « Le but est que chacun réalise à son niveau qu’il peut agir, qu’importe la région du monde dans laquelle il vit”, poursuit Cécile Delalande. Pour elle, cette expérience doit « encourager les visiteurs à passer à l’action, à montrer qu’il est possible de s’engager à son échelle ».

Envie d’en savoir plus

Les organisateurs visent en particulier les jeunes, nombreux à s’être mobilisés sur les questions climatiques ces derniers mois. « On a travaillé avec l’Education nationale afin d’essayer de faire venir un maximum de classe. On devrait accueillir 10 000 visiteurs pendant les deux mois dont à peu près la moitié de scolaires”, se réjouit Mathilde, directrice de la communication.

Plusieurs classes étaient d’ailleurs invitées à la première « représentation ». À la sortie, les élèves interrogés se disent « impliqués », « inclus dans le combat », avec « l’envie d’en savoir plus sur les actions possibles pour le développement durable”.

Les écoles reçoivent aussi un kit pédagogique pour continuer l’expérience et la discussion en classe. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin et les plus jeunes, un jeu en ligne  retrace enfin les histoires de chacun de ces personnages.

A lire aussi :