Respirer  > Vie sous-marine : 10 clichés qui montrent « ce qui est magnifique, avant qu’il ne soit trop tard »

Written by 16 h 38 min Respirer

Vie sous-marine : 10 clichés qui montrent « ce qui est magnifique, avant qu’il ne soit trop tard »

Exposées à Paris jusqu’au 27 novembre, les images du photographe naturaliste Fabrice Guérin permettent d’appréhender autrement des espèces encore méconnues, leur façon de vivre sous l’eau et à sa surface. « We Demain » vous dévoile dix de ces envoûtantes photos.

Le 23/11/2016 par WeDemain
Exposées à Paris jusqu'au 27 novembre, les images du photographe naturaliste Fabrice Guérin permettent d'appréhender autrement des espèces encore méconnues, leur façon de vivre sous l'eau et à sa surface. "We Demain" vous dévoile dix de ces envoûtantes photos.
Exposées à Paris jusqu'au 27 novembre, les images du photographe naturaliste Fabrice Guérin permettent d'appréhender autrement des espèces encore méconnues, leur façon de vivre sous l'eau et à sa surface. "We Demain" vous dévoile dix de ces envoûtantes photos.

Du bleu, du vert, et des jets de lumière. Dans les profondeurs de l’océan indien, à 2 000 mètres sous la surface, naviguent des créatures dont on ne sait que peu de choses. Elles partent chasser en profondeur, puis disparaissent loin, dans la même direction que celle des rayons du soleil. Ces créatures, ce sont des cachalots.

Quatre ans après sa première expédition scientifique pour les identifier au large de l’île Maurice, Fabrice Guérin les photographie pour raconter leur histoire. Ses clichés ramenés du fond des océans sont exposés jusqu’au 27 novembre à Paris, à la Chata Gallery. Pour ceux qui ne peuvent pas s’y déplacer, ils sont aussi accessibles via leur site.

Pour les approcher, le photographe, originaire de l’Eure-et-Loire, qui officie depuis plus de 15 ans tout en travaillant en tant que directeur artistique de l’agence Havas, s’est d’abord rendu aux larges des Açores. « Mais là-bas, il ne m’était pas possible de les observer ailleurs qu’en surface, et je voulais les voir sous l’eau ». En 2012, il part alors à la découverte des plus grands d’entre eux, près des côtes mauriciennes. Et rencontre Hugues Vitry, un photographe naturaliste, comme lui, aussi président de l’ONG Marine Mega fauna Conservation Organization (M2CO), fondée pour préserver les espaces marines à travers le monde.

En apesanteur sous l’eau

Grâce à cette rencontre, il embarque pour sa première expédition fin 2012. L’objectif de l’équipe qu’il accompagne ? Comprendre comment fonctionnent les cachalots, leurs comportements, leurs migrations… Et établir un catalogue de plus de cinquante fiches illustrées servant de base à l’identification de chacun d’entre eux. Des expéditions au fond des eaux auxquelles il assistera tous les ans pendant deux semaines, notamment auprès de l’océanographe et ancien conseiller scientifique du commandant Cousteau François Sarano, et du réalisateur sous-marin René Heuzey.

En apesanteur sous l’eau, grâce à plus de vingt ans de plongée, ses techniques de respiration et le port d’un gilet stabilisateur, il observe notamment Vanessa, un énorme cachalot de plusieurs mètres de long. Immobile, il appréhende ses gestes, ses instincts et capture « ce qu’il voit et ce qu’il ressent » face à elle. Comme les autres cachalots, l’équipe et lui l’ont repérée grâce à un hydrophone. Relié par câble à un amplificateur, il leur sert à entendre les sons des cétacés. Car les grands cachalots ne chantent pas, ils émettent des cliquetis, rappelle le photographe.
 

« C’est très impressionnant ensuite. Pour vous sonder, ils s’approchent de vous en cliquetant. Si vous ne leur faites pas peur, et si vous ne tapez pas avec vos palmes sur l’eau, ils restent », explique Fabrice Guérin.

« Tout finit dans la mer »

« Apaisé dans l’ailleurs », c’est dans ces moments que le photographe perçoit le mieux « l’ambiance dramatique des fonds marins ». Une ambiance dont il témoigne en remontant ses instantanés à la surface, à destination de tous ceux qui n’ont pas la possibilité de se rendre compte de toutes les facettes de « la beauté de la vie sur notre planète ».

Car Fabrice Guérin, a contrario de nombreux artistes qu’il dit « estimer énormément », ne veut pas montrer de paysages dévastés ou d’animaux décharnés, comme cet ours polaire rachitique dont l’image a été partagée par la photographe Kerstin Langenberger pour alerter sur la fonte de la banquise. Lui espère marquer les esprits en dévoilant « ce qui est magnifique, avant qu’il ne soit trop tard ».

Cette démarche de sensibilisation le mène jusque dans les écoles de France, qu’il sillonne avec sa femme pour alerter les enfants sur la nécessité de préserver l’environnement. « Dès que j’arrive à les toucher avec mes photos, je suis content. Je leur explique qu’irrémédiablement, tout finit dans la mer. D’où l’importance de ne pas jeter leurs déchets par terre, par exemple. »

En 2017, Fabrice Guérin entend s’approcher des gorilles… et publier un livre sur le Mexique, « l’aquarium du monde ».

En attendant, We Demain a sélectionné quelques clichés de son exposition en cours, « Wildlife », une plongée au cœur des eaux sacrées du Mexique et de leurs cénotes, dans le royaume des baleines des îles Tonga (Pacifique), et enfin au beau milieu des îles du Svalbard, qu’il appelle « les perles de l’Arctique ». Embarquement immédiat !

Le cachalot, géant des océans

Les eaux sacrées du Mexique

Les baleines du bout du monde aux îles Tonga

La perle de l’Arctique

À l’occasion du parcours « les p’tits collectionneurs », destiné aux familles avec enfants de 7 à 12 ans, le photographe Fabrice Guerin sera présent à The Chata Gallery  (galerie dédiée au photojournalisme et au photoreportage). L’évènement se déroulera samedi 29 avril et dimanche 30 avril 2017, de 14h à 17h.

A lire aussi :