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Imprimée en 3D, cette dent tue les bactéries responsables des carries

Des chercheurs de l’université de Groningen, aux Pays Bas, ont mis au point une résine dentaire qui élimine les bactéries responsables des caries. Intégrée à des prothèses ou des appareils dentaires, elle pourrait protéger les 92 % de la population française qui en sont victimes.

Le 20/10/2015 par WeDemain
Des chercheurs de l'université de Groningen, aux Pays Bas, ont mis au point une résine dentaire qui élimine les bactéries responsables des caries. Intégrée à des prothèses ou des appareils dentaires, elle pourrait protéger les 92 % de la population française qui en sont victimes.
Des chercheurs de l'université de Groningen, aux Pays Bas, ont mis au point une résine dentaire qui élimine les bactéries responsables des caries. Intégrée à des prothèses ou des appareils dentaires, elle pourrait protéger les 92 % de la population française qui en sont victimes.

Et si vous n’aviez plus besoin de vous laver les dents ? Une équipe de chercheurs néerlandais de l’université de Groningen a mis au point une dent imprimée en 3D, à partir d’un plastique antimicrobien qui élimine les bactéries responsables des caries.
 

« Le matériau tue les bactéries au contact, mais il est totalement inoffensif pour les cellules humaines » explique le docteur Hermann au New Scientist.

Car, ici, aucun antibiotique n’est utilisé. L’équipe du docteur Hermann a réussi à combiner des sels d’ammonium quaternaire avec une résine dentaire imprimable. Les sels sont chargés positivement, ce qui perturbe la membrane cellulaire des bactéries qui, elle, est chargée négativement. Une fois mélangée, cette résine peut être utilisée par une imprimante 3D afin de réaliser des prothèses dentaires et autres implants.

Afin de tester leur dent antibactérienne, les scientifiques l’ont recouverte de salive infectée de streptococcus mutans, la bactérie responsable des caries. La dent a éliminé 99 % de ces dernières selon l’étude.

Commercialisation prochaine

Cependant, il reste encore du travail à l’équipe avant que ces implants n’arrivent dans le commerce. Il lui faut mener des tests cliniques afin de s’assurer de l’absence d’effets secondaires sur l’organisme. Mais aussi déterminer si ce nouveau matériau résiste à des défis aussi simples que l’abrasion quotidienne du dentifrice.

Le Docteur Hermann se montre serein :
 

« C’est une découverte médicale avec des applications concrètes dans un futur proche, cela devrait prendre beaucoup moins de temps que le développement d’un nouveau médicament ».

Bientôt, vous pourrez donc peut-être patienter tranquillement dans la chaise du dentiste, pendant que celui-ci imprime votre nouvelle dent. En mars dernier lors d’une conférence TED, le président de Carbon3D, Joseph DeSimone, annonçait avoir réussi cette performance en moins de dix minutes.

 Jean-Jacques Valette
@ValetteJJ

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