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Le rêve fou de Google: une nano-pillule qui détecte toutes les maladies

Le laboratoire de recherche Google X projette de créer une pilule capable de voyager à travers le corps. L’objectif : détecter et prévenir toute maladie. De quoi révolutionner le secteur de la médecine.

Le 06/11/2014 par WeDemain

Le projet « Plateforme à nanoparticules » de Google a été dévoilé le 28 octobre 2014, à l’occasion de la Wall Street Journal Digital Conference. C’est Andrew Conrad, chef du département science du Google X Lab et biologiste moléculaire, qui a exposé les grandes lignes du projet : une pilule capable de voyager à travers le corps et de prévenir toutes les maladies : cancer, AVC, diabète, Parkinson… À la croisée de la biologie et de la technologie, cette micro balise vise à surveiller en temps réel à l’échelle de l’infiniment petit, la santé des êtres humains.
 

La concrétisation de ce projet futuriste sera « une chose compliquée », concède Andrew Conrad : « L’essentiel de notre idée est la suivante : vous avalez une pilule, constituée de ces nanoparticules. Elle voyage ensuite à travers votre corps. Et comme elle est magnétique, vous pouvez l’amener où vous voulez. Ce que nous espérons , c’est que cette pilule retranscrive ce qu’elle a vu dans votre corps. Nous pourrions alors lui demander: as-tu trouvé un cancer, une fragilité cardiaque, trop de sodium ? C’est comme si on envoyait des milliers de médecins à l’intérieur d’une ville. »

A l’image d’une balise, cette capsule émettrait des signaux qui pourraient être lus via un bracelet porté comme une montre. L’utilisateur pourrait connaitre en temps les mécanismes à l’œuvre dans propre corps. Ce qui faciliterait le diagnostique de maladies, bien avant que les symptômes n’apparaissent.

Mais les obstacles seront nombreux. Il faudra d’abord mettre au point les technologies nécessaires et développer des partenariats au sein du secteur de la santé. Ce qui devrait prendre une dizaine d’années. Ensuite, il faudra élucider la question de la confidentialité des données collectées sur les patients.

Au cours d’une interview donnée à la BBC, Andrew Conrad s’est montré rassurant : « Nous sommes les inventeurs de cette technologie. Mais nous nous avons aucun projet de commercialisation ou de monétisation. Les relations entre le médecin et son patient sont assez particulières et ne devraient en aucune façon impliquer Google ». Ce géant du web se positionne néanmoins un peu plus sur le marché de la médecine du futur. Une course à l’innovation au sein de laquelle la concurrence s’annonce rude, face à des challengers tels qu’Apple et Facebook.

Thomas Masson
Journaliste We Demain
Twitter : @Alter_Egaux

 

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