Le vin vous donne mal au crâne ? Ce chimiste américain peut vous aider

Il ressemble à une demie boule à thé et permet d’éviter de passer sa journée au lit après une soirée bien arrosée. Conçu par le chimiste américain James Kornacki, Üllo – également le nom de sa start-up fondée en 2014 – est un ustensile permettant de filtrer les sulfites, ces composés chimiques naturellement présents dans le vin. Des composés que beaucoup de vignerons ont aussi tendance à ajouter à leurs cuvées, cherchant ainsi à améliorer la conservation du vin et à prévenir son oxydation.

Problème. Ces substances issues du souffre, également présentes dans la bière, les cornichons ou les fruits secs, peuvent provoquer des maux de têtes, nausées, voire démangeaisons et crises d’urticaire. Reconnus allergènes, les sulfites font l’objet d’une réglementation stricte dans le secteur du vin. Leur présence doit être inscrite sur les étiquettes et leur quantité limitée à 150 mg par litre pour les vins rouges et 200 mg pour les rosés et les vins blancs, au sein de l’Union Européenne. La loi américaine, quant à elle, la limite à 350 mg par litre.

Si cette règlementation protège la santé du consommateur, elle ne résout pas tout : les lendemains de soirées arrosées au vin sont plus difficiles lorsque ce dernier affiche un taux de sulfites proche des limites légales. Qui plus est aux États-Unis.

C’est cet écueil qu’entend dépasser Üllo. Pour l’utiliser il suffit de le placer sur la partie supérieure d’un verre ou d’une carafe. Reste à verser le vin. Le filtre permettrait alors de réduire la concentration de sulfites à moins de 10 mg par litre. 

Mais qu’en est-il côté saveurs ? L’ustensile n’altèrerait pas le breuvage, selon ses concepteurs, qui affirment qu’Üllo aurait même le pouvoir de le bonifier. Afin de déceler les arômes cachés de certains crus, l’utilisateur a d’ailleurs la possibilité d’activer un aérateur intégré au dispositif.

Afin de commercialiser son produit, James Kornacki a lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter le 22 juillet. Sur les 100 000 dollars attendus par le jeune patron, près de 25 000 ont déjà été collectés. Si la collecte est un succès, l’expédition des premiers exemplaires est prévue pour février 2016.

Côté prix, comptez 60 dollars pour acquérir ce purificateur dans sa version spéciale verres, avec cinq filtres. Le modèle adapté aux carafes, lui aussi accompagné de ses cinq filtres, vous coûtera pour sa part 110 dollars. Et si cela n’entre pas dans votre budget, il vous reste le bon vieux cachet de paracétamol… Ou, encore mieux, la modération.

Clara Potier
Journaliste à We Demain
@ClaraPotier

 

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