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Quiz carbone : économiser ou fabriquer de l’énergie ?

L’énergie pèse lourd sur notre bilan carbone. Comment l’améliorer ? Suffit-il de limiter sa consommation, ou vaut-il mieux investir pour produire sa propre énergie ?

Le 01/03/2021 par Sandrine Oscari
Quiz carbone
(Crédit : iStock)
(Crédit : iStock)

Nous savons tous à présent qu’éteindre la lumière en sortant d’une pièce est effectivement l’un des gestes à adopter pour faire des économies sur son bilan carbone. Mais c’est loin d’être le seul : aujourd’hui le chauffage et l’eau chaude représentent 77 % de la consommation d’énergie d’un ménage, selon l’Ademe. 

D’autres bonnes habitudes sont à prendre. Par exemple baisser d’1 petit degré la température de son intérieur permet d’économiser 7 % de sa consommation d’énergie. Eteindre ses appareils électriques plutôt que de les laisser en veille allège le bilan carbone de 11 %, couvrir ses casseroles pendant la cuisson permet de consommer 4 fois moins de gaz ou d’électricité ! Veiller également à ne pas se suréquiper et acheter des appareils peu gourmands en énergie. Selon une étude publiée dans la revue Science of the Total Environment, les fours à micro-ondes sont déjà, en Europe, à l’origine d’une quantité de CO2 équivalente à 6,8 millions de voitures. Optimiser la durée de vie et, une fois hors service, les recycler sont donc des actions à privilégier.  

Devenir autonome en énergie, le Graal ? 

Certes, les systèmes de production d’énergie individuels reposent sur des énergies renouvelables – l’eau, le vent, le soleil. Cependant l’installation de tels équipements implique aussi l’achat de matériaux et des travaux susceptibles de générer des déchets, du transport, et donc d’alourdir votre bilan carbone. Ainsi pour produire l’électricité nécessaire à une famille de 4 personnes pendant un an, une installation de panneaux photovoltaïques devra faire au moins 25 m2. C’est l’une des raisons qui explique que le bilan carbone du solaire soit de 41 à 48 grammes de CO2/kWh, selon le GIEC, quand le bilan carbone du nucléaire n’est que de 12 grammes de CO2/kWh – or plus de 70 % de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire. Seul l’éolien fait mieux, avec 11 grammes de CO2/kWh.

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Difficile donc de déterminer s’il vaut mieux se contenter d’économiser son énergie, ou la produire. Mais un dernier argument peut faire pencher la balance vers l’autoproduction : en produisant votre propre énergie, vous serez incité à l’économiser. Fini le chauffage à 22 degrés en hiver quand le manque de soleil rend plus aléatoire la production d’électricité avec des panneaux solaires. Un bon point pour l’autonomie. 

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Cette série est réalisée grâce au soutien de Mint, une entreprise engagée.

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