Partager la publication "Transports : l’Europe au pied du mur pour faire les bons choix"
Les transports sont devenus la première source d’émission de CO2 en Europe. Et leur empreinte écologique ne cesse de progresser. Si la pandémie de Covid a pu nous laisser entrevoir les bienfaits d’un monde à l’arrêt sur la nature, le but n’est pas de cesser les interactions entre les Européens, ni même avec le reste du monde. Il est grand temps de trouver des solutions plus durables de se déplacer. Dans le cadre de la série documentaire « Europe, un continent bouleversé », le réalisateur Tonislav Hristov signe l’épisode « L’Europe en mouvement », sous la houlette d’Andreas Pichler.
Comment rendre les transports à la fois plus propres et accessibles à tous ? Telle est la question posée en filigrane. Quelque 6,2 millions de camions sillonnent aujourd’hui les routes européennes, pour transporter 73% du fret de l’Union européenne. C’est ainsi que le transport routier contribue pour 26% de toutes les émissions de CO2 et elles continuent de croitre. Mais le transport maritime et aérien sont aussi de gros pourvoyeurs de gaz à effet de serre. Ce dernier représente d’ailleurs 14% de toutes les émissions de CO2 en Europe.
Regarder en intégralité l’épisode « L’europe en mouvement »
Développement durable, développement du rail ?
La solution pourrait venir en partie du train, qui émet en moyenne 43% moins de gaz à effet de serre que le fret aérien et 6 fois moins que le fret routier. À l’instar de la Suisse, pionnière dans le développement du rail pour le transport de marchandises, des projets sont en cours en Europe. Comme celui intitulé « cargo souterrain » : il s’agit de construire un chemin de fer souterrain pour les marchandises. Avec « H2 Mobility », le but est d’avoir recours aux piles à combustibles pour le transport des marchandises.
Pour le transport de personnes aussi, le train semble une bonne initiative. Aujourd’hui, il y a 226 000 kilomètres de voies ferrées en Europe. De quoi faire cinq fois et demi le tour de la Terre. Mais ces centaines de milliers de kilomètres sont répartis en 26 réseaux ferroviaires différents, pas toujours compatibles entre eux. Or, si entre 2014 et 2020, l’Union européenne a investi 27 milliards d’euros dans les transports, seulement un tiers de cette somme a été attribuée aux chemins de fer. Les deux-tiers ont été consacrés aux routes. Résultat : de nombreuses liaisons éloignées des grandes métropoles sont laissées à l’abandon ou fonctionnent au ralenti. De quoi renforcer encore et toujours la suprématie de la voiture…
Voir la série documentaire sur Arte.tv