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Written by 16 h 38 min Découvrir, Ma maison demain

À 24 ans, un architecte invente un gratte-ciel qui abrite des plages artificielles et des parcs

Les zones urbaines ne cessent de s’étendre. Mais jusqu’où iront-elles ? Et si le futur, c’était de construire à la verticale ? C’est le défi que s’est lancé cet architecte espagnol avec son projet « Espiral 3 500 ».

Le 12/06/2017 par Sofia Colla
Cette tour de 193 mètres de haut mélangera espaces privés et publics. (Crédit : eVolo)
Cette tour de 193 mètres de haut mélangera espaces privés et publics. (Crédit : eVolo)

Imaginez aller à la plage au douzième étage, au parc au quinzième et faire du shopping quelques étages au-dessus. C’est comme cela que l’architecte espagnol Javier López-Menchero Ortiz de Salazar, 24 ans, conçoit la ville de demain.
 
Pour cela, il a imaginé un gratte-ciel de 193 mètres, presque aussi haut que la Tour Montparnasse, qui serait situé sur la côte Est espagnole, dans le parc naturel « La Abufera » de la province de Valence.
 
Ce front de mer est l’une des zones les plus peuplées d’Espagne. Il connaît une forte extension urbaine, avec une augmentation de la densité de sa population estivale : jusqu’à 1 000 % à certains endroits ! Mais ces villes surpeuplées en été, deviennent des villes fantômes en hiver.

Pour lutter contre cet étalement urbain qui déforme le paysage, la solution est peut-être de construire les villes à la verticale. En plus de faire face aux besoins touristiques, sans trop affecter les ressources naturelles du territoire, construire en hauteur permet d’économiser le « bien le plus précieux », selon l’architecte : le terrain.
 

« Ce gratte-ciel explore le point de vue intéressant de l’introduction des rues et de la complexité du plan horizontal de la ville dans le domaine vertical », explique l’espagnol.
 

La verticalité donne la « possibilité de reproduire et d’étendre tout ce qui se passe au niveau du sol », affirme Javier López, qui veut réinventer les gratte-ciel tels qu’on les concevait au XXe siècle.

Mélanger espaces publics et privés

Pour créer du lien social et gagner de la place, Espiral 3 500 intègre des espaces publics et privés dans une seule et même structure.
 

« Pourquoi ne pas placer les espaces publics dans le bâtiments ? », se questionne l’architecte.

En plus d’intégrer des appartements, le gratte-ciel mettrait ainsi à la disposition des citadins une plage artificielle, un parc public, des potagers collaboratifs ou encore des magasins. Au total, le parcours ouvert au public s’étendrait sur 1 700 mètres.
 

« L’objet principal de ce projet est de comprendre le lien entre le rôle des espaces publics et privés dans le gratte-ciel. Ici, j’utilise un système en spirale dans lequel les espaces publics (à savoir les différents types de rues) forment des anneaux qui reposent sur un élément structurel.

Les espaces destinés à un usage privé s’accrochent à cet élément structurel. Ce système de ‘rue inversée’ permet une liaison immédiate entre public et privé, tout en permettant une dissociation suffisante pour accorder la confidentialité souhaitée », développe Javier López.

 

 
Cette structure centrale, en forme de spirale, se situe au cœur de l’édifice.
 
L’architecte n’a pas encore dévoilé quand (et si) son édifice verra le jour. Mais, avec ce projet, il s’est déjà adjugé la troisième place du Concours Skycraper 2017 récompensant les gratte-ciels du futur, organisé par le magazine d’architecture eVolo.
 

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