Partager la publication "Bientôt une éolienne sur le toit de votre immeuble ?"
En ville, des services se développent aussi pour installer des éoliennes sur les toits de bâtiments : l’entreprise Inergys à Strasbourg, Fairwind en Belgique, ou Unéole basée à Douai dans les Hauts-de-France. Spécialisée dans les éoliennes urbaines éco-conçues et totalement silencieuses, Unéole représentera la France à la French Tech Tour China 2019.
Pour se lancer, il faut tout de même réunir quelques conditions, prévient Quentin Dubrulle, créateur d’Unéole : « Votre immeuble doit avoir un toit plat, de préférence en béton et pas obstrué par des installations ». Le cas échéant, ses équipes se rendent sur place et utilisent une application de cartographie des vents en milieu urbain, développée par la société elle-même, afin de savoir si une éolienne serait rentable sur place. Si la copropriété donne son feu-vert, il suffit d’une demi-journée pour installer l’éolienne de 3 mètres de haut sur 2 mètres de large. Cylindrique, le modèle est plus discret qu’une turbine à vent classique.
Mix énergétique avec du photovoltaïque
« L’idée est surtout d’utiliser l’éolienne en appoint, par exemple pour alimenter un ascenseur ou l’éclairage des parties communes d’un immeuble, et de proposer un mix énergétique avec du photovoltaïque », explique Quentin Dubrulle. Dans les Hauts-de-France, une installation solaire revient à 3000 euros pour 800 et 1000 KWH/ an, soit un peu mois cher que l’éolien. Deux énergies renouvelables qui peuvent être complémentaires : le photovoltaïque est plus efficace en journée tandis que l’éolien produit aussi la nuit.
Objectif zéro carbone
Toutefois Quentin Dubrulle espère élargir ses horizons : « Nous voulons devenir le leader européen de l’éolienne urbaine tout en continuant à vendre un produit proche du zéro carbone”. Pour ce faire, l’entreprise cherche à industrialiser sa production, à offrir un produit plus léger, plus efficace et moins cher, car pour l’heure l’objet n’est vraiment rentable qu’au bout de dix ans.
Bref, un projet encore à affiner mais qui devrait bénéficier d’un marché porteur, grâce à la nouvelle règlementation environnementale, qui encouragera dès 2020 la généralisation des bâtiments à « énergie positive », des bâtiments qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.