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Avec la Coopec, la Charente-Maritime accueille ses premières éoliennes citoyennes

La Charente-Maritime s’apprête à accueillir son premier parc éolien citoyen, un projet qui fournira de l’énergie renouvelable à 10 000 foyers. Une initiative menée avec la Coopec et une forte implication communautaire.

Le 02/12/2023 par Armelle Oger
COOPEC
Les sociétaires de la COOPEC. Crédit : A Nous l'Energie.
Les sociétaires de la COOPEC. Crédit : A Nous l'Energie.

Andilly-les-Marais (Charente-Maritime – Nouvelle-Aquitaine) – À la fin de l’été prochain, on pourra à Andilly, dans le Marais poitevin, écouter le chant du vent à travers trois éoliennes. Trois ailes de géant dont les 42 GW annuels d’énergie renouvelable assureront la consommation électrique de 10 000 foyers, un des projets de la Coopérative d’énergie citoyenne et renouvelable (Coopec). Premier parc éolien citoyen du département, le projet d’Andilly est exemplaire à plusieurs titres. D’abord, sa rapidité d’exécution.

Une fois n’est pas coutume, le projet n’a fait l’objet d’aucun recours officiel : « Il y a eu un collectif d’opposants d’une cinquantaine de personnes aujourd’hui autodissout« , explique Bertrand Cardinal, président de la Coopec. « Nous avons fait beaucoup de réunions d’information avec une volonté de transparence totale. Et surtout de concertation pour prendre en compte les inquiétudes : nous avons ainsi restreint le parc à trois éoliennes au lieu des cinq prévues. Toutes les contraintes environnementales ont été intégrées pour respecter la nidification et la reproduction de la faune et protéger oiseaux et chauves-souris d’éventuelles collisions. »

Énergie renouvelable et citoyenneté à Andilly-les-Marais

Mais l’exemplarité du parc éolien d’Andilly-les-Marais tient surtout à sa gouvernance, celle d’une société coopérative d’intérêt collectif. Ça change quoi, une coop citoyenne ? « Tout ! répond Bertrand Cardinal. Cela permet de réinvestir une partie de nos revenus de la vente d’électricité dans des travaux d’économie d’énergie sur la communauté de communes d’Aunis-Atlantique. Un comité choisira les projets individuels ou de collectivités : la lutte contre la précarité énergétique sera en tout cas primordiale. »

Venu d’un tout autre univers économique, cet ex-ingénieur thermicien avoue « avoir été conquis par le modèle coopératif : 115 sociétaires fondateurs ; 332 aujourd’hui. Et le nombre augmente tous les jours ! On a ouvert le financement du parc éolien à la collectivité. On a réussi à lever 1,2 million d’euros. Neuf communes, quatre associations, cinq sociétés privées et 313 citoyens (le plus jeune a 8 mois, le plus vieux 92 ans) unis pour une énergie propre, locale, partagée, c’est une sacrée dynamique !« 

Un nouveau projet en vue pour la Coopec

La Coopec a donc mis en train un autre projet actuellement en prédiagnostic environnemental : celui, en 2025, d’un parc photovoltaïque au sol de 1 MW à Andilly et 5 MW à Marans sur les terrains dégradés d’anciennes déchetteries. « Pour vendre directement de l’électricité aux habitants, entreprises et bâtiments publics. »

Avec toujours le même objectif : la réappropriation citoyenne et territoriale de la production d’énergie renouvelable. « Pour ne plus être dépendants des marchés. Les coopératives vont prendre de plus en plus d’importance. Elles sont une force de résilience et d’intelligence collaborative. »

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