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Cette société transforme les défunts en diamants

Les diamants sont éternels. Et si vous le deveniez ? C’est la proposition d’entreprises comme la société suisse Algordanza, qui offre depuis 2014 de transformer les personnes défuntes en « diamants souvenirs ».

Ce procédé est rendu possible par la grande quantité de carbone présente dans le corps humain (environ 18 %). Les cendres sont récupérées après la crémation, le carbone en est extrait, converti en graphite, puis porté à haute pression et haute température afin de se transformer en diamant brut de 0,15 à 2 carats. 

La pierre est ensuite taillée et polie afin de pouvoir sertir un bijou, comme une bague ou un pendentif. Elle peut prendre une légère teinte bleutée en raison d’un autre élément chimique, le bore, que contient notre organisme.

L’ensemble du processus prend entre 4 et 8 mois, pour un prix minimal de 4 430 euros.

Une solution au manque de place dans les cimetières

Si la pratique est illégale en France, où la conservation des cendres est strictement encadrée, elle rencontre en revanche un grand succès à Hong Kong, comme le rapporte Slate dans cet article du 28 septembre.

Crédit : Algordanza Memorial Diamonds

L’ancienne colonie britannique fait face à une pénurie d’espace disponible, non seulement pour loger sa population, mais aussi pour enterrer ses morts. “Algordanza offre une nouvelle solution à la pénurie d’espaces funéraires, souligne Winnie Hao, gestionnaire du siège hongkongais de l’entreprise, auprès de Slate. Et elle a l’avantage d’être bien plus abordable que les autres moyens qui sont proposés pour que reposent les défunts.”

L’entreprise s’est déployée dans une trentaine de pays, et produit environ 1 000 diamants commémoratifs par an. Elle n’est pas la seule à proposer ce service original : d’autres sociétés, comme la Suisse Lonité, ou l’Américaine LifeGem, se sont aussi lancées sur le marché.

S’offrir une seconde vie après la mort

La pratique se développe en parallèle d’un essor de la crémation dans le monde. Elle est envisagée par 20 % de la population mondiale, dont 63 % des Français.

Plutôt que de conserver leurs cendres dans une urne, ou de les faire répandre, des alternatives se développent pour leur donner une seconde vie. On peut donc les transformer en diamant, mais aussi en disque vinyle, comme le propose la start-up britannique  Andvinyly, en sablier, les mélanger à de l’encre à tatouage ou de la poudre de feu d’artifice, et même, pour les plus écolos, en engrais.

La société catalane Bios, dont vous parlions déjà en 2016, a conçu une urne funéraire biodégradable contenant la graine d’un arbre, du terreau et les cendres du défunt, qui vont aider la future plante à se développer. Un autre moyen d’atteindre l’immortalité…

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