Inventer  > À 11 ans, elle invente un appareil qui détecte la présence de plomb dans l’eau

Written by 12 h 41 min Inventer

À 11 ans, elle invente un appareil qui détecte la présence de plomb dans l’eau

Aux États-Unis, une jeune scientifique de 11 ans a mis au point un appareil capable de repérer la présence de plomb dans l’eau de façon plus efficace qu’avec les méthodes de détection déjà existantes.

Le 30/10/2017 par Julie Jeunejean
Son dispositif portable analyse la présence de plomb dans l’eau. (Crédit : Andy King /Discovery Education)
Son dispositif portable analyse la présence de plomb dans l’eau. (Crédit : Andy King /Discovery Education)

À seulement 11 ans, Gitanjali Rao a inventé un appareil portatif bon marché capable de détecter efficacement et rapidement les niveaux de plomb présents dans l’eau. Baptisé Téthys, du nom de la déesse grecque de la mer, son invention lui a valu de remporter le 17 octobre le concours mondial des jeunes scientifiques du Discovery Education 3M, ainsi qu’un chèque de 25 000 dollars, soit environ 21 500 euros.

Pour concrétiser son projet, elle a été accompagnée dans sa démarche par des chercheurs du Discovery Education 3M. Grâce à leur aide, Gitanjali Rao  a développé un dispositif qui repose sur l’utilisation d’un capteur capable d’analyser la présence de plomb dans l’eau. Une application mobile permet de connaître les résultats en temps réel.

Un dispositif de détection du plomb abordable et rapide

L’idée lui est venu à la suite du scandale de l’eau contaminée au plomb dans la ville de Flint, dans l’État du Michigan aux États-Unis en 2014, précise le site d’information Business Insider.

Selon un rapport publié en 2016 par le Conseil de défense des ressources naturelles (NRDC), une association de protection environnementale, la ville de Flint n’est pas la seule concernée. Aux États-Unis, ce sont en tout 5 363 réseaux de distribution d’eau qui offraient, en 2015, une eau anormalement concentrée en plomb. La contamination de l’eau par le plomb concerne plus de 18 millions d’Américains, estime le NRDC.

Or, lorsque ces derniers désirent tester leur eau, ils ne disposent à l’heure actuelle que de deux méthodes. La première consiste à utiliser des bandelettes de test. Bien que rapides et abordables, celles-ci ne permettent pas d’obtenir des résultats précis. L’autre méthode, beaucoup plus précise, consiste à envoyer un échantillon à l’Agence américaine de protection de l’environnement pour le faire analyser.
 
La jeune fille, qui souhaite étudier la génétique ou l’épidémiologie, va pouvoir maintenant apporter des améliorations à son invention . À terme, elle espère pouvoir la commercialiser.
 

A lire aussi :