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Freebox Ultra : « De sa conception à sa livraison en passant par la consommation d’énergie, nous essayons de tout optimiser »

La nouvelle box Internet de Free, la Freebox Ultra, promet non seulement des performances de connexion inégalées mais aussi une consommation électrique optimisée en profondeur. Rencontre avec Maëlle Camus-Ginger, responsable environnement chez Iliad.

Le 30/01/2024 par Florence Santrot
freebox ultra
Le nouveau mode "veille totale" permet de réduire de 95 % la consommation de la box internet. Crédit : Iliad.
Le nouveau mode "veille totale" permet de réduire de 95 % la consommation de la box internet. Crédit : Iliad.

Ce mardi 30 janvier 2024, Free a dévoilé une nouvelle box – la Freebox Ultra – qui devrait faire du bruit sur le marché. Le fournisseur d’accès, fondé par Xavier Niel, promet des débits inédits (8 gigabits en montant et en descendant), le tout nouveau standard WiFi 7 dévoilé début janvier (cinq fois plus rapide que le WiFi 6) et une offre de contenus XXL incluse dans l’offre pour l’ensemble de la durée de l’abonnement pour moins de 50 euros la première année.

Formidable ? Cette box Internet reste cependant un objet particulièrement polluant, non seulement lors de sa conception mais aussi tout au long de sa durée de vie (75 % de l’empreinte carbone). Ne serait-ce qu’en termes de consommation énergétique. Une réalité à laquelle le groupe Iliad, maison-mère de Free, réfléchit depuis longtemps. L’éco-conception est en effet devenue systématique depuis la première Freebox Révolution, dévoilée il y a 12 ans. Cette nouvelle box Ultra a été l’occasion de nous entretenir avec Maëlle Camus-Ginger, responsable environnement chez Iliad.

WE DEMAIN : En quoi cette Freebox Ultra a été particulièrement pensée pour réduire son empreinte carbone ?

Maëlle Camus-Ginger
Maëlle Camus-Ginger. Crédit : Iliad.

Maëlle Camus-Ginger : Il a fallu trouver un équilibre entre une box et un WiFi performants et une consommation énergétique raisonnée. En optimisant de nombreux points, aussi bien au niveau des composants que logiciels, l’Ultra consomme aussi peu que la Freebox Pop, la plus petite box du marché. Concrètement, nous avons imaginé un nouveau mode « veille totale » – programmable et pilotable via une appli, y compris à distance – qui permet de réduire jusqu’à 95 % la consommation électrique. Elle se rallume en 20-24 secondes. Et, à cela, s’ajoute le nouveau mode Eco Wi-Fi.

Si l’Ultra permet de connecter jusqu’à 100 appareils, elle a aussi été pensée pour optimiser automatiquement, de façon intelligente, les performances du réseau sans fil domestique en fonction des appareils connectés. Le débit du WiFi ne sera pas le même s’il s’agit de son ordinateur ou d’un objet domotique connecté, par exemple. Celui-ci ne consommera que l’énergie nécessaire à son fonctionnement, et rien de plus. In fine, la Freebox Ultra ne consomme que 9,9 W en mode Eco Wi-Fi [contre 17W pour une Freebox Révolution, NDLR] et presque rien en veille totale.

L’éco-conception passe aussi par la réparabilité ?

Absolument, le souci de l’allongement de la durée de vie de nos appareils est quelque chose de très intégré chez Free depuis une bonne décennie. En moyenne sur le marché, la durée de vie d’une box est de 5 ans. Pour la Freebox Révolution, elle est de 14 ans. La box Ultra, qui a été, elle aussi, conçue pour durer au minimum 10 ans, n’utilise aucune colle pour pouvoir changer plus aisément un ou des composants mais aussi les recycler.

Pour chaque pièce, nos équipes étudient toutes les possibilités et le rapport puissance-économie d’énergie, sourcing responsable… avant de faire le meilleur choix. À l’intérieur du boîtier, il n’y a pas de surplus, il n’y a pas de gadget. Elles sont facilement démontables pour être mises à niveau puis réinsérées dans le circuit avec les mêmes performances que n’importe quelle box neuve.

Vous avez aussi intégré la question du recyclage…

Toutes nos box et accessoires collectés sont reconditionnés ou réparés, tous les déchets recyclés et valorisés. C’est systématique. Nous avons aussi mis en place un processus d’économie circulaire sur nos plastiques. Nous réutilisons quelque 1 000 tonnes de plastique issues d’anciennes Freebox pour en produire de nouvelles.

Et nous collaborons avec des partenaires de confiance pour recycler ce que nous ne pouvons pas réutiliser en les broyant puis en les intégrant dans différents matériaux, comme les surfaces que l’on pose en dessous des pelouses sur les terrains de foot, par exemple.

Côté packaging et livraison, vous agissez de manière à limiter l’empreinte carbone ?

Absolument, de la conception à la livraison en passant par la consommation d’énergie, nous essayons de tout optimiser. La Freebox Ultra est livrée dans une boîte en carton recyclé, sans colle. À la commande, il est possible de refuser certains éléments, comme le répéteur WiFi ou le player TV, s’il n’y en a pas besoin. Le client pourra toujours changer d’avis après mais c’est dans un but de sobriété. Toute la chaîne logistique est optimisée. Nous essayons de proscrire totalement l’avion et favorisons au maximum le fret maritime pour limiter le transport routier, qui émet davantage de gaz à effet de serre.

Nous optimisons aussi les chargements des camions pour avoir un taux de remplissage de 100 % et optons dès que possible pour des transporteurs à faible émission. Enfin, lors de la livraison des box aux clients, nous privilégions les dépôts dans des relais. Tout cela mis bout à bout va dans le bon sens même s’il reste encore beaucoup à faire.

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