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Le esport aux Jeux olympiques ? Ça se précise

Le directeur des sports du Comité international olympique a annoncé que certains esports pourraient être médaillables dès les JO de 2028, à Los Angeles.

Le 01/06/2021 par Alice Pouyat
La simulation de cyclisme Zwift est un esport déjà très développée. Les amateurs y pédalent sur un hometrainer connecté à un monde virtuel.
La simulation de cyclisme Zwift est un esport déjà très développée. Les amateurs y pédalent sur un hometrainer connecté à un monde virtuel.(Crédit : Zwift)
La simulation de cyclisme Zwift est un esport déjà très développée. Les amateurs y pédalent sur un hometrainer connecté à un monde virtuel.(Crédit : Zwift)

Le esport marque de nouveaux points. Mardi 1erjuin, le directeur des sports du Comité international olympique (CIO) Kit McConnell a en effet annoncé que l’organisation envisage de rendre certains sports virtuels médaillables dès les Jeux de 2028 à Los Angeles. 

« Le programme olympique de Paris 2024 est déjà finalisé (…). Mais on ouvre la porte pour intégrer l’une de ces formes de sport virtuel dans le programme olympique à Los Angeles », a-t-il expliqué dans un podcast sur l’esport réalisé par L’Equipe et France Info. 

Kit McConnell précise toutefois que seuls seraient concernés « des formes électroniques de sports traditionnels ».

Cyclisme, aviron et taekwondo

Il cite par exemple la simulation de cyclisme Zwift. Une discipline déjà très développée qui a noué un partenariat avec l’Union cycliste internationale. Les amateurs y pédalent seuls ou en groupe sur un hometrainer connecté à un monde virtuel.

Le responsable du CIO évoque aussi l’aviron, ainsi que la course à pied… Ou encore le taekwondo. « Initialement, ce sont des technologies développées pour l’entraînement. Mais il y a une ‘gamification’ possible autour de cela », estime-t-il.

En revanche, des jeux très populaires de combat ou de stratégie sont pour l’heure exclus. C’est le cas de League of Legends, Fortnite ou Counter-Strike, les plus pratiqués au monde. Ce, car ils n’ont pas de pendant dans le monde réel. 

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Rapprochement entre JO et esport

Des déclarations qui marquent une nouvelle reconnaissance du succès du esport. Une pratique qui s’est encore développée pendant la pandémie. Et qui actent un rapprochement progressif avec les compétitions officielles. 

En octobre 2017, le CIO avait déjà reconnu que la pratique d’un esport demandait des entraînements « [d’]une intensité comparable à ceux des athlètes d’autres sports plus traditionnels ».

En 2018, un tournoi de Starcraft avait eu lieu en marge des JO d’hiver en Corée du Sud. Et un tournoi encore plus important est organisé cette année jusqu’au 23 juin, en prélude des JO de Tokyo : les « Olympic Virtual Series ». Au programme, des simulations d’aviron, de cyclisme, ou de baseball. Une façon pour le CIO et les fédérations, inquiets du désintérêt des jeunes pour les sports traditionnels, de toucher un nouveau public.

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