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Pollution sonore : un premier radar antibruit expérimenté en France

Pour la première fois, un radar antibruit est testé en France, dans la vallée de Chevreuse. Sept autres dispositifs vont être installés dans tout le pays. Vous paierez 135 euros d’amende en cas de véhicule trop bruyant.

Le 12/01/2022 par Sofia Colla
radar antibruit
Le premier radar anti-bruit sera testé pendant deux ans, et sept autres dispositifs vont être installés dans diverses communes françaises. (Crédit : Shutterstock)
Le premier radar anti-bruit sera testé pendant deux ans, et sept autres dispositifs vont être installés dans diverses communes françaises. (Crédit : Shutterstock)

Pour limiter la pollution sonore, une nouvelle génération de radar a été inaugurée mardi 4 janvier dans la vallée de Chevreuse, à Saint-Lambert-des-Bois (Yvelines). Tout comme un radar de vitesse, le radar antibruit détecte les véhicules trop bruyants. C’est-à-dire dépassant la limite des 90 dB. 

Ce dispositif vise les motards, mais pas seulement. Tous les véhicules “qui conduisent en surrégime en général” pourront être flashés, explique Fanny Mietlicki, directrice de l’association Bruitparif, qui a participé à la création du radar sonore avec deux entreprises françaises. Un moyen de lutter contre la pollution sonore, qui coûte plus de 147 milliards d’euros par an en France, selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), explique un communiqué du ministère de la Transition écologique. “Au sein de la zone dense francilienne, Bruitparif estime que le bruit fait perdre près de onze mois d’espérance de vie en bonne santé”, ajoute le communiqué.

Deux ans d’expérimentation pour ce nouveau radar antibruit 

“Il y a des dispositifs acoustiques qui permettent de mesurer le niveau sonore mais aussi de détecter la provenance du bruit, et la distance entre le bruit émis et le capteur. Des caméras sont également associées au dispositif pour pouvoir lire les plaques d’immatriculation, et avoir une image de la scène au moment du constat d’infraction”, précise Fanny Mietlicki à France 3 Ile-de-France. C’est là que réside la nouveauté de ces radars, qui permettent de relier l’image au son. 

“Les tests à blanc, qui commencent aujourd’hui [le 4 janvier 2022, ndlr], vont durer de trois à six mois. On va envoyer les dossiers d’infraction, des dossiers virtuels à ce stade, au Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), qui est en charge de coordonner l’expérimentation”, détaille la directrice de Bruitparif. 

“Pendant ce temps, on va faire homologuer notre système, d’un point de vue de la métrologie légale. Ce n’est qu’à l’issue de ces deux phases (tests à blanc, et homologation technique) qu’on pourra enchaîner sur la phase de tests avec verbalisation, plutôt en fin d’année 2022.”

A terme, les propriétaires des véhicules flashés risqueront une contravention de 135 euros d’amende. L’expérimentation durera deux ans, afin de continuer à développer le système. En plus de Saint-Lambert-des-Bois, d’autres dispositifs vont être installés prochainement à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), Paris, Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Bron (Rhône), Nice (Alpes-Maritime), Toulouse (Haute-Garonne), et enfin Saint-Forget (Yvelines). L’objectif est ensuite de déployer ce nouveau radar antibruit sur tout le territoire français. 

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