Partager la publication "À « l’auberge espagnole du travail » : récit de notre conversion (réussie) au coworking"
« Faites un break, venez travailler.« Le 1er novembre, chaque membre de l’équipe de We Demain s’est vu remettre une petite carte bleue nuit sur laquelle figure cet oxymore. Elle nous donne accès à nos bureaux de l’espace Morning Coworking République, dans le 10e arrondissement de Paris. Adieu Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), où depuis 2012 nous étions installés au calme, dans un loft sur deux niveaux, avec bureaux, cuisine et espaces communs.
Changement de décor. Nous voilà à 100 mètres de la place de la République, dans un bâtiment de 8 étages pouvant accueillir 700 salariés d’entreprises aussi diverses que Lime (trottinette électrique en libre-service), Too Good To Go (appli pour lutter contre le gaspillage alimentaire)… ou We Demain.
Pour rallier notre étage, il faut traverser un grand hall orné de plantes et parsemé de canapés vintage, de fauteuils « Emmanuelle », avec l’inévitable accueil… qui fait aussi office de bar. On est bien loin de l’ambiance des immeubles de bureaux ! Et c’est comme
ça dans les 19 lieux ouverts par Morning Coworking, à Paris et en proche banlieue.
Nous ne sommes pas la première boîte à vivre cette transition : en France, on compte aujourd’hui plus de 1 400 espaces de « travail collectif », en ville comme à la campagne.
« Le Club Med version travail »
« Ils ont réinventé le Club Med version travail, avec tutoiement obligatoire ! », plaisante François Siegel, le big boss de We Demain.
Ici, tout semble conçu pour brouiller les frontières entre travail et divertissement. « Si tu as envie de faire un apéro, tu peux le faire ici « , nous explique Timothée Orlhac, « respo comm » (entendez responsable de la communication) de Morning Coworking. L’ambiance friendly est de rigueur, les « saluts » fusent, tout le monde s’appelle par son prénom…
« Comme dans une grande maison »
« Je suis contente quand j’arrive le matin, mais une fois que j’y suis… c’est compliqué de se concentrer », confirme Christine Peltier, notre comptable, avant de vite remettre son casque.
Mais on s’adapte. À part notre chef photo, dont l’iPhone balance du gros rock à chaque appel, chacun se convertit peu à peu au mode vibreur, et s’habitue à s’isoler dans une des Phone box pour passer ses coups de fil. Il y va de notre survie dans ce nouvel écosystème.
Dernière issue : attraper un ordinateur portable et nous réfugier dans un des espaces communs du bar du rez-de-chaussée. Ou mieux, l’appart’ We Demain du 8e étage : un immense espace lumineux dédié aux événements (mais ouvert à tous quand il n’est pas occupé), avec vue incroyable (mais vraiment !) sur tout Paris.
Le « Flex Office »
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