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Avec le plan Battena, 35 000 jeunes de Nouvelle-Aquitaine formés dans la filière batterie d’ici à 2028

C’est un véritable plan Marshall de la formation qui sera lancé en avril. Avec l’objectif de former jeunes et moins jeunes aux métiers de la filière batterie

Le 27/03/2024 par Armelle Oger
mécanicien batterie
Un mécanicien vérifie l’électronique d'une voiture électrique. Crédit : Nikola Stojadinovic / iStock.
Un mécanicien vérifie l’électronique d'une voiture électrique. Crédit : Nikola Stojadinovic / iStock.

Nouvelle-Aquitaine — Lancé en avril, avec l’objectif de former jeunes et moins jeunes aux métiers de la filière batterie, le plan Battena (Batteries en Nouvelle-Aquitaine), 20 millions d’euros, espère bien répondre aux besoins des entreprises de ce secteur d’activité en matière de formation et de compétences nouvelles. Il y a urgence. « C’est un secteur en très forte expansion« , explique Marilyn Cadoret, chargée de mission pôle formation, filières vertes de la Région Nouvelle-Aquitaine, qui a coordonné le dossier à la suite de l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé dans le cadre de France 2030.

Voitures électriques, smartphones, cigarettes électroniques, vélos : les batteries déjà omniprésentes dans notre quotidien le seront encore plus demain. « Tous les secteurs de l’industrie sont concernés. » Et les compétences ne sont pas au rendez-vous : comme pour nombre de métiers dits d’avenir, le volet recrutement est un souci majeur des industriels. Cette formation d’envergure, dont l’objectif est de couvrir l’ensemble de la filière régionale batteries mais aussi automobile, concerne un public très large. Chaque année, 2 600 lycéens et étudiants recevront une formation initiale dans les établissements scolaires à proximité des sites de production ou de recyclage. Et 2 300 salariés en reconversion, entre autres ceux de l’automobile, formateurs, demandeurs d’emploi pourront bénéficier d’une formation continue.

Réunir entreprises, universités et chercheurs

Lancé par un consortium réunissant entreprises, universités, chercheurs, ce dispositif commence cette année et se poursuivra jusqu’en 2028. « Production, maintenance, recyclage, transport, sécurité, recherche (huit axes d’études sont proposés à des doctorants), la filière batterie va recruter tous azimuts. Et à tous les niveaux : opérateurs, techniciens, ingénieurs. »

Reste à rendre ces cursus professionnels attractifs : « Une campagne d’information sur la filière et ses opportunités va être lancée », explique Marilyn Cadoret, plutôt optimiste sur sa finalité : « Pour les jeunes, les métiers liés à la transition écologique ont du sens. D’autant plus lorsqu’ils permettent, comme ceux de la batterie, évolution et mobilité. »

Pour le pôle d’excellence que représente la filière batterie, énergie et hydrogène – « extraction, intégration, recyclabilité, c’est la seule région à couvrir l’ensemble du processus industriel » –, le plan Battena peut se révéler un atout décisif dans la compétition internationale. Avec, pour enjeu, une salvatrice souveraineté industrielle en la matière.

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