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Aux États-Unis, les robots industriels ont détruit 670 000 emplois en 17 ans

D’après une étude menée par deux chercheurs du MIT et de la Boston University, les robots sont responsables de la suppression de 5 à 6 emplois pour 1 000 ouvriers.

Le 31/03/2017 par Sofia Colla
D’après une étude menée par deux chercheurs du MIT et de la Boston University, les robots sont responsables de la suppression de 5 à 6 emplois pour 1 000 ouvriers.
D’après une étude menée par deux chercheurs du MIT et de la Boston University, les robots sont responsables de la suppression de 5 à 6 emplois pour 1 000 ouvriers.

Certains pensent qu’il ne s’agit que de science-fiction, d’autres ont peur de voir arriver le futur trop vite. L’irruption des robots dans l’économie est à la fois source d’espoir, de crainte, et d’interrogations pour l’homme.
 
Ce dont nous sommes sûrs aujourd’hui, c’est que pour 1 000 salariés américains, un robot détruit 5 à 6 emplois. C’est ce que révèle une étude, « Robots et emplois : témoignages des marchés du travail des Etats-Unis », réalisée entre 1990 et 2007 par deux économistes du MIT et de l’Université de Boston. Publiée en mars, elle précise que le nombre de robots a été multiplié par quatre sur cette même période.
 

L’introduction des robots a eu des « effets négatifs massifs » sur l’emploi, expliquent-ils.

 
En l’espace de 17 ans, cette augmentation de la robotisation dans l’industrie aux États-Unis a ainsi causé la disparition de 670 000 emplois. À l’échelle de l’ensemble de la population du pays, les deux chercheurs, Daron Acemoglu et Pascual Restrepo, estiment que la proportion de salariés a diminué de 0,18 à 0,34 % sur la période.

Mais la robotisation n’a pas qu’un impact sur la raréfaction de l’emploi. Elle affecte aussi le salaire. Celui des Américains a baissé en moyenne de 0,25 à 0,50 %. 

L’étude ne concerne que les robots industriels, capables notamment d’assembler, d’emballer ou de souder sans interventions humaines. Les plus touchés sont donc les ouvriers, notamment dans le secteur de l’automobile, de l’électronique, ou de la production de produits métalliques, plastiques et chimiques, expliquent Les Échos.
 
L’intelligence artificielle (IA) est donc exclue de l’étude. Mais si l’on en croit le ministre des Finances de l’administration de Donald Trump, Steve Mnuchin, il n’y a pas de soucis à se faire de ce côté là !
 

L’impact de l’intelligence artificielle n’est « même pas un sujet avant les 50 à 100 prochaines années », a-t-il déclaré la semaine dernière.

Peut-être devrait-il s’intéresser de plus près à l’érosion du job de trader à Wall Street et aux plans d’Elon Musk pour empêcher l’homme d’être dépassé par l’IA.

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