Partager la publication "Les Français sont attachés à la démocratie, mais veulent la rénover : voici comment"
Important, mais en danger. Pour une écrasante majorité (72 %) d’entre eux, l’idée de démocratie pourrait être « remise en cause dans les années à venir ». En cause, diverses menaces, au premier rang desquelles l’extrémisme politique : Ils sont 23 % à considérer que la démocratie pourrait être remise en cause par « certains élus Front National ou droitisants, s’ils avaient la maîtrise de l’exécutif » ou « par un parti d’extrême-droite, à cause du laxisme des dirigeants actuels ».
La seconde menace, pour 19 % des Français, viendrait… du peuple et des citoyens eux-mêmes, sous la forme d’une révolution ou d’un mouvement populaire. Spontanément, ces derniers imaginent que la démocratie pourrait être mise à mal par « le peuple, s’il se réveille, en diminuant le nombre de politiques et en les contrôlant mieux », par « la révolution comme en 1789 », par « les agriculteurs, les syndicats, les jeunes » ou encore, tout simplement, par « un ras-le-bol général ».
Extrémismes religieux et pratiques politiques abusives
Moins de deux Français sur dix (14 %) craignent plutôt les pratiques politiques abusives et « contraires à la volonté générale ». Ces dernières se manifestent principalement, selon eux, par des « prises de position de nos gouvernants qui vont en sens inverse de la démocratie », « un autoritarisme [qui] s’installe progressivement sous couvert de l’état d’urgence », ainsi que « des pratiques politiques qui [font passer] des lois en force ».
Éviter les dérives des élus politiques
Parmi elles, vient en premier le non-cumul chez les parlementaires avec un mandat exécutif local. Plus de huit Français sur dix déclarent être pour la loi de 2014 qui entrera en vigueur lors des prochaines élections législatives, en mai 2017. 74 % des citoyens sont même pour l’interdiction de tout cumul de mandats, « quel qu’il soit », et 86 % d’entre eux pour la limitation du nombre de parlementaires en général. Pour éviter les dérives de leurs élus, 64 % des Français jugent aussi qu’il serait utile de « permettre à une assemblée de citoyens » de les démettre.
Participer au débat public
Des outils qui leur permettraient de s’exprimer en priorité sur l’aménagement du territoire (64 %), les politiques sociales (63 %), l’éducation et la santé (62 %), ou encore les décisions de la France au sein de l’Union européenne (58 %).
Une envie de participer au débat public qui se retrouve aussi dans leur volonté de s’engager dans un mouvement hors parti (32 %) ou dans une association, une ONG ou un syndicat (37 %). En revanche, seuls 15 % des Français sont prêts à militer dans un parti politique. À bon entendeur…