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Paris brûle-t-il ? Un cliché thermique dévoile les zones les plus chaudes de la ville

En pleine vague de chaleur, un cliché thermique pris depuis la station spatiale internationale dévoile les zones de Paris où il fait le plus chaud.

Le 04/08/2022 par Florence Santrot
cliché thermique de Paris
Détail des zones chaudes (en rouge) et plus fraîches (en vert) de Paris au niveau du sol le 18 juin 2022. Crédit : ESA.
Détail des zones chaudes (en rouge) et plus fraîches (en vert) de Paris au niveau du sol le 18 juin 2022. Crédit : ESA.

L’expérience a été réalisée le 18 juin dernier à bord de la station spatiale internationale (ISS). Un cliché thermique de la capitale française a été pris afin de déterminer les endroits les plus chauds de Paris. Il a été établi en fonction de la température au sol. Cette image, fournie par l’ESA (Agence spatiale européenne), a été publiée par le compte Twitter de la mairie du XVe arrondissement ce 4 juillet. Elle met en avant de vraies disparités. Il existe bel et bien des îlots de chaleur dans certaines zones mais aussi des points de fraîcheur.

Certes, le cliché n’a pas été réalisé ces derniers jours, alors que l’Île-de-France fait l’objet depuis le 2 août d’une vigilance jaune canicule. Pour autant, la capitale n’a pas été épargnée par les fortes chaleurs en juin. On y a également relevé des températures élevées, notamment le 18 juin 2022. Cette journée-là, le thermomètre a flirté avec les 37 degrés dans Paris. L’exemple est donc parlant. Pour obtenir des données fiables de la température au sol, l’ESA utilise le radiomètre de la mission Copernicus Sentinel-3. Il mesure la chaleur ressentie au toucher de la surface terrestre.

Des îlots de chaleur bien identifiables

À l’extrémité du XVe arrondissement, dans le sud-ouest de Paris, le parc des expositions de la Porte de Versailles apparaît en rouge foncé sur la carte. Tout comme la zone autour de l’Aquaboulevard. Toujours au sud, mais plus à l’Est cette fois, le stade Charléty apparaît aussi comme un véritable îlot de chaleur. Au nord de la Seine, rive droite, tout le quartier du IIe arrondissement semble suffoquer. C’est aussi le cas des abords du quartier de l’Opéra (IXe arrondissement). Et du XVIIe arrondissement, non loin de l’Arc de Triomphe. Toutes ces zones apparaissent en surbrillance rouge. Seul le parc Monceau y apparaît comme une respiration de fraîcheur avec grâce à sa verdure.

À contrario, on constate des zones relativement épargnées. Comme le parc des Buttes-Chaumont et alentours dans le XIXe arrondissement au Nord-Est de Paris. La présence de canaux (Canal Saint-Martin, de l’Ourcq…) dans les XIXe et Xe arrondissements permettent également d’abaisser localement les températures. D’une manière plus générale, les espaces verts sont des îlots de fraîcheur intéressants. Citons l’esplanade des Invalides au pied de la tour Eiffel, le Jardin du Luxembourg dans le VIe arrondissement ou encore le Jardin des Plantes dans le Ve arrondissement. On ne le répètera jamais assez : multiplier les îlots de verdure en ville et réduire les grands espaces bétonnés ou bitumés n’apporte que des bienfaits.

cliché thermique de Paris
Détail des zones chaudes (en rouge) et plus fraîches (en vert) de Paris au niveau du sol le 18 juin 2022. Crédit : ESA. Cliquez sur l’image pour l’afficher en plein écran.

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