Partager  > Pour stocker des biens à moindre coût, ils créent l’Airbnb du meuble

Written by 15 h 46 min Partager

Pour stocker des biens à moindre coût, ils créent l’Airbnb du meuble

Avec 3 millions de déménagements par an, la France est l’un des pays les plus mobiles d’Europe. Le stockage reste un problème aigu. La start-up lilloise Ouistock a choisi d’y apporter sa solution, avec succès. Leur secret ? Des prix abordables et la proximité des locaux.

Le 25/08/2015 par WeDemain
Avec 3 millions de déménagements par an, la France est l'un des pays les plus mobiles d'Europe. Le stockage reste un problème aigu. La start-up lilloise Ouistock a choisi d'y apporter sa solution, avec succès. Leur secret ? Des prix abordables et la proximité des locaux.
Avec 3 millions de déménagements par an, la France est l'un des pays les plus mobiles d'Europe. Le stockage reste un problème aigu. La start-up lilloise Ouistock a choisi d'y apporter sa solution, avec succès. Leur secret ? Des prix abordables et la proximité des locaux.

Vous déménagez à la rentrée ? Vous êtes en transit et vous ne savez pas quoi faire de vos meubles ? À l’instar des plateformes Jestocke.com et Costockage.fr lancées en 2013, la start-up Ouistock, fondée en juin 2014, propose une solution pour stocker vos affaires.

« Avec 3 millions de déménagements par an en France, le marché du stockage est en plein boom actuellement et les entreprises de ce domaine sont particulièrement chères. Elles n’offrent pas de solution adéquate aux gens », explique Neville Ricour, le cofondateur de Ouistock, avec son ami Simon Ryckembusch. 

« À l’époque, Simon changeait d’appartement tous les ans, revendait ses meubles à 3 francs 6 sous et en rachetait de nouveaux chez Ikea. La dernière année, je stockais souvent ses meubles », se souvient Neville Ricour. D’où l’idée de créer une plateforme de stockage entre particuliers.

Grâce à l’incubateur de start-up Euratechnologies, Ouistock a ouvert son site en juin 2014. Sa mission : mettre en relation les particuliers qui disposent d’espace disponible avec ceux qui cherchent à entreposer leurs meubles, leurs cartons, leurs vélos etc. Des locaux de 1m2 à 50m2, « 50% moins cher en moyenne que la plupart des espaces de stockage proposés sur le marché », sont ainsi proposés sur la plateforme.

Une start-up « smart-cost »​

Le fonctionnement est simple : le propriétaire du local, après inscription gratuite sur la plateforme, propose son espace de stockage et les coordonnées de cet espace. Quant au locataire, il lui suffit de s’inscrire pour répondre à une offre. « Chez nos concurrents, il faut compter 190 euros la location d’une cave de 9 mètres carrés, sans assurance comprise, alors que nous, on est autour de 70 euros avec l’assurance », a-t-il précisé. « Aucun frais n’est caché, les frais d’assurance, pris en charge par Swisslife, sont compris dans le prix de location ». En cas de problème sur la solvabilité du locataire, Ouistock s’engage à rembourser le mois de location en cours.
 
Le prix n’est pas le seul avantage mis en avant par la start-up, qui mise aussi sur la proximité, comme l’explique Neville Ricour : « Le plus souvent, les espaces de stockage des acteurs traditionnels sont en périphérie des villes, ce qui n’est pas pratique du tout. Alors qu’avec nous, le locataire pourrait stocker ses biens chez son voisin, avoir la cave de ses rêves à 100 mètres de chez lui ! « 

Les deux amis considèrent leur initiative comme une solution « smart-cost ». Avec un service client « très développé », ils disent avoir pensé à tout :  « On est là pour nos clients avant, pendant et après la location »

Plusieurs milliers d’espace de stockage

L’ambition de Neville et Simon ne s’arrête pas là puisqu’ils envisagent de développer Ouistock à l’échelle nationale et à l’étranger. « On veut être présent sur toutes les communes françaises et particulièrement sur les plus petites villes : 40 % de nos clients en proviennent ».

Pour financer ce développement, les fondateurs ont organisé une levée de fonds en mars 2015. Trois investisseurs dont Francis Nappez, cofondateur de Blablacar ont participé à hauteur de 400 000 euros, s’ajoutant ainsi aux 200 000 euros déjà réunis par la start-up en janvier 2015. 

Prochaine étape pour Neville Ricour et Simon Ryckembusch : développer Ouistock en Belgique et aux Pays-Bas.

Aujourd’hui, la start-up affiche déjà plusieurs milliers d’espaces de stockage et revendique une présence dans plus de 1 400 villes et villages de France, ce qui représente « 3000 espaces de stockage pour 200 000 m3″, précise Neville Ricour, qui espère un jour atteindre « ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’est la compagnie Blablacar ».

Clara Potier
Journaliste à We Demain
@ClaraPotier

A lire aussi :