Partager la publication "Quiz : connaissez-vous votre “empreinte eau” ?"
Quelle est la consommation d’eau annuelle des Français ? Pour quels usages ? Et comment doit-on calculer cette consommation pour mesurer son “empreinte eau” ? Uniquement l’eau utilisée directement ou doit-on prendre en compte l’eau virtuelle qui découle de toute notre consommation ? Autant de questions qui méritent qu’on s’y intéresse sérieusement. Surtout que la France, et plus largement l’Europe, a connu une sécheresse majeure en 2022. Et que, pour l’heure, les nappes phréatiques sont loin d’être revenues à leur niveau normal.
Mais de quoi parle-t-on quand on parle d’eau virtuelle ? C’est l’ensemble des consommations d’eau nécessaire à une production, agricole ou industrielle, ou à un service. En 2003, à Kyoto, le directeur du Conseil Mondial de l’Eau, Daniel Zimmer, avait souligné un point majeur : “Consommer un kilogramme de blé, c’est aussi, dans les faits, consommer le millier de litres d’eau qu’il a fallu pour faire pousser cette céréale.” Ainsi, l’eau utilisée au Vietnam pour fabriquer un jean est consommée “virtuellement” quand une personne achète et porte ce vêtement en France.
Entre 5 et 7 000 litres d’eau par jour et par personne. Le chiffre peut sembler énorme mais c’est parce qu’il comprend à la fois l’eau directement consommée pour boire, prendre une douche, aller aux toilettes, etc. (environ 150 litres par jour) mais aussi toute l’eau “cachée”. C’est celle liée à notre consommation, explique l’hydrologue Emma Haziza. Comme l’eau utilisée pour fabriquer nos vêtements, élever la vache et cultiver les pommes de terre de notre steak-frites, etc. 93% de l’eau consommée par foyer est utilisée pour l’hygiène corporelle (39%), les sanitaires (20%), la lessive (12%), la vaisselle (10%) et l’entretien du logement, du jardin ou de la voiture (12%). Seulement 7% sont dédiés à l’alimentation (1% pour la boisson et 6% pour la cuisine). Ce sont les calottes glaciaires. La cryosphère (banquises, glaciers, étendues de neige, pergélisol, lacs et rivières gelés…) renferme près de 80 % des réserves d’eau douce du globe. L’eau salée contenue dans les océans représente 97,5 % du total de l’eau sur Terre, soit 1 365 millions de milliards de m³. L’eau des glaciers est déminéralisée. Contrairement à l’eau d’une source qui a pu se charger en sels minéraux lors de son passage dans le sous-sol, une eau de fonte de neige ou de glace est presque déminéralisée. Et peu digeste. Un bain nécessite entre 180 et 200 litres d’eau. Une douche, en revanche, en consommera en moyenne 50 litres. L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 45 % du total, devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %). En France, l’eau du robinet provient à 62 % des nappes phréatiques et à 38 % des eaux de surfaces : rivières, fleuves, lacs, etc. 2,2 milliards de personnes. 30 % de la population mondiale, près d’un tiers, n’a pas accès à l’eau potable à leur domicile dans le monde, selon l’OMS et Unicef. Parmi ces 27 %, un quart vit en Inde. Ce sont les États-Unis qui sont les plus gros consommateurs d’eau. La consommation directe moyenne est supérieure à 250 litres d’eau par personne par jour (148 litres en France)Résultats
#1. Combien d’eau utilise chaque jour une personne en France ?
#2. À quelle activité consacre-t-on la plus grande partie de notre consommation d’eau ?
#3. Dans quel réservoir naturel trouve-t-on le plus d’eau douce sur Terre ?
#4. Quel est le pourcentage d’eau salée sur Terre ?
#5. Quelle est la particularité de l’eau des glaciers ?
#6. Combien d’eau consomme en moyenne un bain classique ?
#7. Qui consomme le plus d’eau ?
#8. D’où provient une grande partie de l’eau du robinet ?
#9. Quelle proportion de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable ?
#10. Quel est le pays qui consomme le plus d’eau dans le monde ?
Comment calculer soi-même son “empreinte eau” ?
Comment faire pour mesurer son utilisation directe et indirecte d’eau douce ? Cela inclut l’eau nécessaire pour se laver, manger, boire, arroser ses plantes, nettoyer sa voiture ou son vélo… Mais aussi l’eau indirectement utilisée pour fabriquer nos produits de consommation et les services que nous utilisons.
Le site du Water Footprint Network propose un calculateur (en anglais) pour évaluer son “empreinte eau” personnelle en fonction du pays où on vit et de ses habitudes au quotidien (alimentation omnivore ou végétarienne, douche ou bain, etc.). Si on prend le temps de remplir l’ensemble des paramètres, il permet de se faire une idée assez précise de son “empreinte eau”. Une version plus “light” permet d’avoir un aperçu moyen.
En Français, le site empreinteh2o propose lui aussi son propre calculateur, dont une version pour enfant afin de sensibiliser les plus jeunes à leur consommation d’eau potable. Bons calculs !
SOUTENEZ WE DEMAIN, SOUTENEZ UNE RÉDACTION INDÉPENDANTE
Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire
et abonnez-vous à notre magazine.