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Stage annulé ? Cette appli permet de rencontrer des professionnels à distance

Pendant le confinement, la start-up Myfuture a organisé des sessions de rencontre virtuelles entre des jeunes et des travailleurs. Un format qu’elle compte pérenniser sur la nouvelle année scolaire.

Le 01/09/2020 par Pauline Vallée
(Crédit : Pauline Vallée avec Shutterstock)
(Crédit : Pauline Vallée avec Shutterstock)

En mettant l’activité économique à l’arrêt, le confinement a entraîné l’annulation ou le report de bon nombre de stages prévus pendant le printemps et l’été 2020. Une ligne en moins sur le CV qui peut s’accompagner d’une perte de revenus – en partie compensée par une aide exceptionnelle de 200 euros débloquée par le gouvernement – ainsi que de plus grandes difficultés pour les jeunes diplômés à s’insérer sur le marché du travail.

Même scénario pour les stages obligatoires de troisième et première, qui, en tombant à l’eau, compliquent la découverte du monde de l’entreprise et la construction d’un projet professionnel. Leur devenir s’annonce tout aussi flou pour 2021. Pourront-ils avoir lieu ? Comment continuer à former les jeunes en période de crise sanitaire ?

C’est ainsi que Myfuture a eu l’idée, pendant le confinement, de proposer des sessions d’échange à distance entre des jeunes et des professionnels. Collégiens, lycéens et étudiants pouvaient s’inscrire librement (et gratuitement) à ces sessions via la plateforme stagedecouverte.fr développée par la start-up, en partenariat avec l’association Moi dans dix ans. Au total, 300 élèves ont participé à une trentaine de lives.

« Les sessions s’organisaient par groupe de trente environ, donc le suivi était un peu moins personnalisé qu’en temps normal, mais ça restait très interactif », souligne sa responsable communication Charlotte Renaudat Ravel. L’intervenant bénéficiait d’une heure pour partager son expérience, répondre aux questions, et éventuellement tordre le cou à quelques clichés sur sa profession.

« Nous allons bien sûr continuer à proposer ce format pour la nouvelle année scolaire. L’idée est de ne surtout pas laisser tomber ces jeunes, surtout à l’heure où nous faisons face à une recrudescence du décrochage scolaire. »

« Hors Covid-19, la recherche d’un stage reste une galère pour beaucoup d’élèves »

Créée en 2015 par Victor Gaeremynck, Myfuture proposait initialement des formats d’immersion en entreprise destinés aux collégiens, avant de s’ouvrir aux lycéens et étudiants en janvier dernier.

Ceux-ci peuvent participer à des visites à la demi-journée, des stages courts (1 à 5 jours) ou longs (2 semaines) dans un réseau de 5 000 entreprises. Les professionnels volontaires sont formés pour les accueillir au mieux, en particulier sur le format à distance qui implique clarté et concision. 
 

« Hors Covid-19, la recherche d’un stage reste une galère pour beaucoup d’élèves, qui ne peuvent pas forcément s’appuyer sur un réseau« , souligne Charlotte Renaudat Ravel.
Dans une étude menée en 2007 auprès d’élèves de bac pro et d’étudiants en BTS, 24 % des interrogés reconnaissent avoir rencontré des difficultés pour trouver un stage. Parmi les motifs invoqués : manque de réseau, timidité, absence de moyen de transports, et discriminations (nom à consonance étrangère, couleur de peau, lieu d’origine).

La structure a déjà accompagné 15 000 jeunes en 2019. Elle entend bien poursuivre, tout en se concentrant davantage sur des questions sociales, comme la sous-représentation des femmes dans le secteur du numérique.  

franceinfo et We Demain organisent le 24 septembre prochain à 19 heures l’évènement « Et si on changeait l’école ? » au studio 104 de la Maison de la radio.

Destiné aussi bien aux parents qu’aux professionnels de l’éducation, ce nouveau rendez-vous donne la parole à ceux qui sur le terrain innovent pour faire évoluer la pratique pédagogique : un partage d’expériences plus que jamais indispensable.

Ouverture de la billetterie, programme et réservations à partir du 31 août sur maisondelaradio.fr

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