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Les images saisissantes de l’agonie du fleuve Jaune

Étouffé par l’industrie lourde, la croissance démographique et la désertification, le deuxième grand fleuve chinois risque l’asphyxie. Dans un travail au long cours, le photographe Ian Teh a documenté ce déclin – ainsi que les efforts menés pour l’enrayer.

Le 01/10/2020 par WeDemain
(Crédit : Ian Teh/Panos/REA)
(Crédit : Ian Teh/Panos/REA)

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Peu de cours d’eau peuvent se vanter d’avoir une administration à leur service. C »est le cas du fleuve Jaune, qui depuis 1946 dispose d’une « Commission de protection » où 40 000 fonctionnaires scrutent ses moindres caprices. Il faut dire qu’il est aux Chinois ce que le Nil est aux Égyptiens : le centre historique du développement politique, économique et social.

C’est à ce monstre que Ian Teh, photographe anglo-malaisien, s’est intéressé depuis 2011, sillonnant ses 5 460 kilomètres des hauts plateaux tibétains, où il prend sa source à l’ouest, jusqu’à la mer de Bohai, où il se jette à l’est. Il en a ramené des panoramiques majestueux qui sont autant de cris d’alarme. Extraits.

En 1997, le fleuve symbolisait tout ce qui n’allait pas avec l’environnement en Chine : 40 % de ses eaux étaient gravement polluées, et la ressource était tellement surexploitée que le fleuve fut à sec pendant les deux tiers de l’année. Depuis, des progrès ont été faits. Mais la demande d’eau dans le nord de la Chine continue de croitre plus rapidement qu’eux.

Cette aciérie en cours de rénovation à Hancheng (Shaanxi) est l’une des nombreuses usines sur les rives du fleuve Jaune. Les déchets non traités qui s’y déversent ont conduit à la pollution de 70 % des rivières et des lacs du pays.

Un mur cache aux yeux du public des déversements illégaux de déchets industriels, dans un champ proche de Lanzhou (Gansu).

Les eaux du lac Ngoring, le plus grand de la province du Qinghai, ont beaucoup monté ces dernières années. La faute à la fonte du pergélisol, qui à long terme pourrait accélérer la désertification et libérer du méthane.

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