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COP26 : accord timide sur la fin des véhicules thermiques

Une trentaine de pays ont signé un accord à Glasgow pour mettre fin à la vente des véhicules thermiques neufs en 2040. La France et les grands constructeurs y brillent par leur absence.

Le 11/11/2021 par Vincent Rondreux
Des poids lourds du secteur, États-Unis, Chine, France, Allemagne ou Corée du Sud ont boudé l'accord sur les véhicules thermiques.
Des poids lourds du secteur, États-Unis, Chine, France, Allemagne ou Corée du Sud ont boudé l'accord sur les véhicules thermiques. (Crédit : Shutterstock)
Des poids lourds du secteur, États-Unis, Chine, France, Allemagne ou Corée du Sud ont boudé l'accord sur les véhicules thermiques. (Crédit : Shutterstock)

Mercredi était un jour spécial “transports” à la COP26, ce secteur étant responsable d’un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais c’est un accord minimal et peu contraignant qui a été signé sur la fin programmée des véhicules thermiques. De nombreux pays importants de ce secteur et de nombreuses marques ne se sont pas associés au texte.

En effet une trentaine de pays seulement, dont le Royaume-Uni, l’Inde, le Mexique, la Turquie, la Suède, la Pologne, le Canada, le Danemark, l’Autriche, les Pays-Bas, la Norvège, Israël, s’engagent à faire en sorte que toutes les voitures et camionnettes neuves vendues “soient à zéro émission dans le monde d’ici à 2040, et au plus tard en 2035 sur les grands marchés”.

Il manque donc la plupart des grands pays constructeurs et des marchés importants : États-Unis et Chine, poids-lourds du secteur, et également France, Allemagne, Corée du Sud, Italie, Espagne, Japon… Désirant mettre fin au moteur thermique à horizon 2035, l’Union européenne, n’a pas elle non plus signé cet accord, du fait que ses membres n’ont pas encore ratifié sa décision.

Seulement une demi-douzaine de constructeurs de véhicules thermiques ont signé

Des pays en développement comme le Rwanda et le Ghana font partie des signataires. Ils s’engagent eux aussi à “travailler intensément” pour développer les véhicules sans émission, mais sans donner de date. “Nous appelons tous les pays développés à renforcer la collaboration et le soutien international pour faciliter une transition mondiale, équitable et juste”, ajoutent-ils.

Parmi les marques, seulement une demi-douzaine de groupes ont paraphé le texte : le Chinois BYD, Ford, General Motors, Jaguar Land Rover, Mercedes-Benz, Volvo. Mais la plupart s’étaient déjà engagés à de tels objectifs. Pas de traces des gros constructeurs Toyota et Volkswagen… Et aucun constructeur français ne s’y est associé.

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Des gestionnaires de flottes automobiles, des régions et des villes ont également signé cet accord afin de convertir leurs parcs de véhicules thermiques et de fourgonnettes possédés ou loués avec des véhicules zéro émission “d’ici 2035 au plus tard”. Citons entre autres Atlanta, Barcelone, Buenos Aires, Dallas, Los Angeles, New-York, Québec, Rome, San Francisco, Sao Paulo. Aucune ville française ne figure non plus dans cette liste.

Les ONG ont accueilli un peu froidement ce nouvel engagement de la COP26. “Pour arrêter les énergies fossiles, nous devons mettre un terme à notre dépendance. Cela veut dire passer des moteurs à combustion aux véhicules électriques et créer des réseaux de transports publics propres sans délai”, a commenté Martin Kaiser pour Greenpeace Allemagne. Il estime inquiétant que de grands groupes et des économies majeures n’aient “même pas voulu signer une déclaration sur les véhicules électriques qui promet moins que ce qui serait nécessaire pour conserver une certaine sécurité climatique”.

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