Partager la publication "L’homme qui métamorphose les sacs plastique en fleurs"
« Quantité hallucinante de sacs plastiques dans les rues »
Pour fabriquer ses fleurs artificielles, William Amor procède par étapes, à l’aide d’un chalumeau. En chauffant les sacs d’épicerie, de supermarché ou les emballages plastiques, il créé les pétales. Pour les pistils et les étamines, les organes reproducteurs des fleurs, il utilise des cordes de bateaux, des filets de pêches, des plumeaux ou même des perruques. Il les assemble ensuite sur des branches d’arbres, trouvées dans les parcs parisiens, qu’il a vernies au préalable. L’artisan a déjà plusieurs centaines de créations de ce type à son actif.
» J’ai décidé de passer à la vitesse supérieure début 2015, afin de pouvoir les vendre. Depuis, je multiplie les styles : J’adore les orchidées, mais c’est très difficile à réaliser à partir de matières plastiques. Je créé donc souvent mes propres variétés, quand je ne fabrique pas des coquelicots, des branches de cerisier ou des fleurs de pruniers. »
« Interroger notre rapport à la nature »
» J’ai toujours détesté les fleurs artificielles. Je n’essaye pas de reproduire une fleur à la perfection : Je m’inspire de l’esthétique des fleurs de saison. L’objet final évoque certes les fleurs, mais aussi le plastique. L’objectif est d’interroger notre rapport à la nature et à la matière plastique qu’on produit. »
« Un vrai projet social »
Car, en partenariat avec l’association Contramundo, William Amor entend à présent former des personnes démunies ou sans emploi, afin de les aider à se réinsérer socialement. D’ici fin 2016, il espère pouvoir enseigner son métier à cinq personnes et confectionner ainsi plus de fleurs.
Des ateliers dans les écoles
L’artiste souhaite enfin lancer collection avec un créateur de renom, « qui aurait une vision écologique, pour toucher le plus de gens possibles ». Si ses ambitions sont élevées, William Amor n’en reste pas moins réaliste : « J’ai commencé à vendre mes fleurs il y a deux semaines seulement. Je sais que ça ne changera pas le monde, mais c’est déjà un joli premier pas. »
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