Seul un Français sur cinq estime que le changement climatique impactera notre consommation

En mars, une étude BVA révélait que 75 % des Français pensaient que les chances d’aboutir à un accord à la COP21 étaient maigres, voire nulles. Huit mois plus tard, à trois semaines de l’événement, un nouveau sondage réalisé par l’entreprise Opinionway pour OpenDiplomacy indique qu’ils seraient un peu plus nombreux à y croire.

D’après le rapport, les Français seraient à présent 40 % à estimer « qu’aucun engagement déterminant pour l’environnement ne sera pris au cours de la conférence climat de Paris ». Un pessimisme moins vif chez les 25-34 ans, qui sont seulement 31 % à juger qu’aucun engagement ne sera pris.

Au delà de la COP21, les Français se montrent peu alarmés par le réchauffement de la planète. Pour seulement 28 % des personnes interviewées, le changement climatique est « une urgence absolue qui doit être la principale priorité des gouvernants ». Même si, pour 41 % d’entre eux, il s’agit – tout de même ! – d’une « priorité à laquelle les politiques doivent porter plus d’attention ».

Une priorité dont les États seraient les plus à même de se charger selon 53 % des sondés, ou une organisation mondiale de l’environnement, encore inexistante aujourd’hui (39 %). Autre constat : les Français sont plus nombreux à croire au pouvoir individuel (33 %) qu’à qu’à la capacité d’action des entreprises (25 %).

Pas d’impact sur la production industrielle et la consommation ?

S’ils ont (en partie) conscience du problème, une part non négligeable des Français minimise paradoxalement la façon dont le changement climatique pourrait transformer la société et l’économie : 38 % des personnes interrogées considèrent que cela « n’aura aucune conséquence sur la croissance ou la relance économique ».

À l’inverse, 19 % des sondés estiment que le réchauffement climatique ajoutera « des contraintes sur la production industrielle et la consommation », de nature à compromettre la relance économique. Face à eux, 41 % des Français le voient comme une opportunité pour la France d’augmenter sa croissance « grâce aux opportunités économiques liées à la croissance verte ».

Ces leviers économiques se trouveraient « massivement dans les énergies renouvelables », selon 49 % des Français, ou dans la réduction, voire la suppression des subventions à l’agriculture intensive (40 %). À noter que seuls 16 % des sondés pensent qu’il faudrait développer une fiscalité écologique « au plan local, pour financer la transition écologique des territoires ».

Hasard du calendrier, la publication de cette étude a été suivie, ce vendredi 6 novembre, de l’annonce par le gouvernement d’une campagne de sensibilisation du grand public aux enjeux climatiques. Son nom : La planète est entre nos mains.

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