Partager  > « En Espagne, j’ai testé la ville 100 % piétonne »

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« En Espagne, j’ai testé la ville 100 % piétonne »

À lire dans la revue Supprimer les voies de circulation, les trottoirs, les voitures, les feux. Vivre au rythme des piétons, des trottinettes, des vélos… Le maire de Pontevedra, en Galice, a fait de sa ville le laboratoire d’un projet unique en Europe.

Le 07/04/2015 par WeDemain
[À lire dans la revue] Supprimer les voies de circulation, les trottoirs, les voitures, les feux. Vivre au rythme des piétons, des trottinettes, des vélos... Le maire de Pontevedra, en Galice, a fait de sa ville le laboratoire d'un projet unique en Europe.
[À lire dans la revue] Supprimer les voies de circulation, les trottoirs, les voitures, les feux. Vivre au rythme des piétons, des trottinettes, des vélos... Le maire de Pontevedra, en Galice, a fait de sa ville le laboratoire d'un projet unique en Europe.

Créer un espace harmonieux, une sorte de loft urbain permettant au citoyen de se réapproprier sa ville. Cela ressemble à une utopie. Pourtant, dans le nord-ouest de la péninsule ibérique, à quelques kilomètres du Portugal, au milieu des collines de pins et d’eucalyptus des Rías Baixas, une petite ville de 80 000 habitants a réussi ce pari.

Je suis à Pontevedra, en Galice. Il est 21 heures. Malgré la pluie et la nuit, la plaza de la Verdura, au pied de mon hôtel, ne désemplit pas. Un petit garçon en K-Way pose son vélo sur la fontaine et s’éloigne, laissant l’engin sans surveillance. Les poussettes défilent, environnées d’un bruit de cour d’école mêlé de conversations de terrasses. Un autre gamin, habillé de rouge, s’amuse à ramasser des feuilles mortes sur le pavé mouillé et grimpe aussitôt sur la fontaine. Un peu plus loin, un groupe converse autour d’un landau. Des amoureux se promènent sous leur parapluie et croisent une adolescente qui flâne. Sous un porche, deux trentenaires se roulent une cigarette. La vie. Et pas une voiture à l’horizon.

 
C’est en prenant le temps d’observer cette ville, de vivre à son rythme et de me perdre dans ses ruelles, que j’ai compris que Miguel Anxo Fernández Lores, le maire social-démocrate, avait été sacrément visionnaire en décidant, dès son élection en 1999, de faire de Pontevedra le laboratoire d’un projet unique en Europe : une ville intra-muros 100 % piétonnière.

Une initiative récompensée en 2013 par le réseau Intermodes qui organise chaque année, à Bruxelles, le congrès européen dédié à l’intermodalité du transport de voyageurs

Retrouvez la suite de l’article dans We Demain n°9

Valérie Zoydo

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