Partager la publication "COP26 : « il manque une autorité contraignante sur le climat »"
La COP26, considérée comme la « COP de la dernière chance », n’a pas été un franc succès. Loin de là. « Les 1,5°C restent toujours un rêve mais tout le monde est maintenant d’accord pour dire qu’on va plutôt vers un réchauffement de 2,7°C », résume François Siegel, cofondateur de WE DEMAIN, invité du 23h de Franceinfo mercredi 17 novembre.
« On disait que c’était la COP de la dernière chance, tout le monde avait identifié l’ennemi. Il faut arrêter les énergies fossiles. Tout le monde est d’accord sur le constat, mais personne n’est d’accord pour passer à l’acte solidairement« , souligne-t-il.
Autre échec de la COP : la promesse des pays développés d’aider les pays en développement. « L’accord de Paris, qui rythme les COP, a été signé grâce aux pays pauvres. C’est eux qui, en échange du 1,5°C, ont donné les voix de consensus qui autrement n’aurait jamais été obtenu. Ils demandaient, globalement, de l’argent pour compenser leur dette climatique. Or, la France ou les États-Unis leurs ont refusé. Le fossé ne cesse de se creuser. »
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Après la COP26, « il faut garder espoir«
Il faut tout de même garder espoir, selon le cofondateur de WE DEMAIN. « Même si ce n’est pas satisfaisant, il faut que les États continuent de se voir. Qu’ils se parlent, se réunissent », nuance François Siegel. « Il y a quand même des avancées. Notamment sur le méthane, qui est une des sources importantes du réchauffement, sur les forêts, sur la prise de conscience que les énergies fossiles sont néfastes… »
Le problème est qu’il n’y a pas de contraintes, ou d’autorité contraignante sur le climat, pointe François Siegel. Sans quoi un accord commun semble compliqué, voire impossible, à tenir.
« Il y a quand même une prise de conscience globale à défaut d’un accord global », conclut-il.
Retrouvez l’intervention de François Siegel à partir de la minute 31.