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Pour plus d’intelligence collective dans la politique, cette appli connecte les citoyens avec leurs élus

Utiliser le numérique au service de la démocratie, en devenant un intermédiaire privilégié entre les citoyens et leurs élus : c’est l’ambition des fondateurs de l’application Stig. Un système qui permet aux utilisateurs de soumettre des idées « citoyennes » et d’en débattre avec la communauté inscrite.

Le 13/12/2016 par WeDemain
Utiliser le numérique au service de la démocratie, en devenant un intermédiaire privilégié entre les citoyens et leurs élus : c'est l'ambition des fondateurs de l'application Stig. Un système qui permet aux utilisateurs de soumettre des idées "citoyennes" et d'en débattre avec la communauté inscrite.
Utiliser le numérique au service de la démocratie, en devenant un intermédiaire privilégié entre les citoyens et leurs élus : c'est l'ambition des fondateurs de l'application Stig. Un système qui permet aux utilisateurs de soumettre des idées "citoyennes" et d'en débattre avec la communauté inscrite.

Si une vaste majorité de Français reste très attachée au régime démocratique, nombreux sont ceux qui veulent la rénover. C’est du moins ce que révélait, fin septembre, une étude Viavoice. Pour prendre part à cette rénovation et encourager les citoyens à y participer, Jérémie Paret et Germain Lecourtoi ont créé et lancé une application. Son nom ? Stig , du terme « stigmergie », un concept qui désigne la faculté de réaliser une oeuvre sans leader ni superviseur, grâce à l’intelligence collective.

Lancée le 24 novembre 2016, elle permet à ses utilisateurs de proposer leurs idées politiques. Et ce, au niveau local comme national. Un exemple ? L’un d’entre eux propose de « créer une piste cyclable pour relier le centre-ville au parc », pendant qu’un autre aimerait « interdire le cumul des mandats pour les hommes politiques français« . 

Des propositions que les membres de la communauté peuvent modifier ensemble, puis valider par le vote – anonymement s’ils le souhaitent -. L’objectif ? Obtenir la version qui fera le plus consensus et qui pourra dans un second temps être proposée aux élus pour le la faire appliquer.

Le système de vote fonctionne grâce à un algorithme qui met en avant les propositions qui plaisent le plus. Chaque proposition se voit ainsi attribuer un score (le stigscore) selon le nombre de votes favorables et défavorables qu’elle reçoit, les meilleures étant mises en avant comme étant les plus populaires. Un mode aléatoire aide cependant aussi à faire émerger des idées qui n’ont pas réussi à avoir beaucoup de visibilité dans un premier temps.

Créer le contact entre citoyens et élus

Quant aux données des utilisateurs, les fondateurs soulignent qu’ils ne les vendent pas. Les deux entrepreneurs se font en effet financer par les élus, qui, en échange, pourront avoir accès à des « comptes spéciaux » , disponibles dès début 2017. Selon les fondateurs, qui ne révèlent pas de noms, ils seraient pour l’heure une cinquantaine à être intéressés par le principe.

Les comptes des élus, reconnaissables car marqués d’une écharpe tricolore, leur permettront notamment de tester leurs idées directement auprès de leurs administrés. En plus de proposer des idées, les citoyens pourront ainsi réagir directement à leurs propositions. Un concept que Jérémie Paret explique sur Libération  :
 

« On a voulu créer une application qui permette aux élus d’adapter leurs actions au quotidien, que ce soit au niveau de la France ou de leur ville ».

À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’application compte déjà plus de 8 000 utilisateurs pour 175 000 votes. Et ce, pour quelque 1 200 idées. 

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