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Quiz carbone : abonnement papier ou numérique ?

Un clic pour s’informer, c’est a priori la promesse d’une empreinte carbone moindre qu’une lecture papier. Mais en est-on bien sûr ?

Le 28/12/2020 par Julie Chansel
Quiz Carbone
(Crédit : iStock)
(Crédit : iStock)

La lecture d’un magazine papier et celle d’un magazine en ligne ont des bilans carbone similaires, mais aussi très variables (1).

À la production, le papier est très consommateur d’énergie. Dans l’édition, 71 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la fabrication, 17 % de la distribution, 10 % de la conception et 2 % de la diffusion… Mais une fois imprimé, le papier peut se conserver et se partager.

Le groupe Bayard Presse a ainsi calculé qu’un quotidien régional émettait au numéro, en moyenne, 200 grammes d’équivalent CO2sur son cycle de vie, soit le coût de l’envoi d’une dizaine de mails. Pour le National Geographic, la chercheuse Terrie K. Boguski avait évalué en 2010 l’impact sur l’environnement à 820 grammes d’équivalent CO2 par exemplaire, soit ce que rejette une voiture sur trois kilomètres.

Plus un journal imprimé est lu et circule, moins il émet de CO2au numéro

Sur le numérique, l’empreinte carbone s’alourdit en fonction du temps de lecture, du partage et de l’impression ou non des articles. Les articles téléchargés empruntent à chaque fois un réseau matériel de câbles, de fibres optiques et de centres informatiques ou data centers. Les terminaux
– gourmands en matières premières et métaux rares – représentent jusqu’à 80 % de l’empreinte carbone du numérique, qui est responsable d’environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). L’équipement des consommateurs (ordinateur, tablette, smartphone, objets connectés, GPS, etc.) représente quant à lui 47 % des GES générées par le numérique, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). 

A lire aussi : Quel impact du numérique sur la planète ?

En d’autres termes, plus un journal imprimé est lu et circule, moins il émet de CO2 au numéro. L’exact opposé pour le digital. Ainsi pour un lecteur « assidu », l’abonnement numérique paraît plus avantageux. Mais pour un lecteur occasionnel, l’usage papier sera plus adapté. 

« Et à la condition, précise Damien Huet, délégué général de l’Association Bilan Carbone, que les articles ne soient pas composés de vidéos, d’images HD, etc. car, dans ce cas, l’empreinte carbone de l’usage du numérique sera très probablement plus importante que la presse papier… même pour un lecteur assidu. » Alors, à vos kiosques !

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(1) Selon l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (Wan-Ifra).

Cette série est réalisée grâce au soutien de Mint, une entreprise engagée.

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