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Quiz carbone : sapin naturel ou sapin synthétique ?

Comment réduire notre empreinte écologique ? Voici seize quiz pour faire les bons choix et avancer bas carbone. Dans cet épisode : faut-il choisir un sapin naturel ou synthétique ?

Le 26/11/2023 par Julie Chansel
(Crédit : iStock)
(Crédit : iStock)

Est-il bien raisonnable de couper un arbre pour le conserver quelques jours dans son salon ? En 2020, 7 millions de sapins se sont écoulés pour les fêtes : 86 % étaient naturels et 14 % artificiels. Mais le synthétique a le vent en poupe car cette solution durable paraît plus écologique. Est-ce le cas ?

Les sapins synthétiques sont généralement fabriqués avec des matières premières non renouvelables, des dérivés du pétrole, comme le plastique. Ils ne sont pas écologiques et leur transport mobilise beaucoup de ressources, puisqu’ils proviennent généralement d’Asie. A l’opposé, la culture du sapin naturel (comptez entre 9 à 14 ans en terre) permet de transformer du CO2 en oxygène et donc de limiter l’effet de serre.

Le bilan carbone d’un sapin naturel reste assez léger…

Dans l’Hexagone, les forêts de conifères s’étendent sur plus de 5 000 hectares, soit 46 départements, principalement dans le Poitou, la Bourgogne et la Franche-Comté. Contrairement aux idées reçues, ces cultures ne participent pas, selon l’Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN), à l’acidification des sols (qui diminuerait la capacité à capter le carbone) puisque la litière (branches mortes, aiguilles) responsable de cet effet n’a pas le temps de se former. De plus, entre deux rotations de sapins, les producteurs réalisent souvent une interculture (céréales ou engrais verts qui fertilisent le sol).

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Le bilan carbone d’un sapin naturel reste donc assez léger. Mais il convient de vérifier la provenance. Les sapins de Nordmann par exemple coupés dans les forêts européennes ont un certain coût carbone, dû à leur transport et à l’usage de pesticides (qui polluent les nappes phréatiques). Privilégiez plutôt les labels Plante bleue (exploitation raisonnée), Label rouge (densité de plantation moins élevée), Fleurs de France (culture hexagonale), ou encore MPS (« Milieu Programma Sierteelt ») certifiant le peu d’intrants et de pesticides.

A la fin de sa vie, le sapin en plastique n’est pas biodégradable et son incinération émet des gaz à effet de serre (GES). Le sapin naturel est, lui, entièrement dégradable et recyclable via les points de collecte ou dans la cheminée. Une option pas forcément écologique car, selon l’Observatoire de l’air en Île-de-France, une journée de chauffage au bois émet autant de particules qu’un véhicule diesel !

Ainsi, il faut conserver son sapin artificiel une vingtaine d’années pour que, assure l’Ademe, il puisse devenir la solution bas carbone.

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