Partager la publication "Des panneaux solaires imprimés à moins de 10 euros le mètre carré"
Ce liquide est utilisé comme encre dans une imprimante. Les scientifiques ont réussi à imprimer des panneaux solaires ultra-légers, flexibles et adaptables à presque tous les types de surface : sol, mur, toit de voiture…
L’encre est imprimée sur des films en plastique PET, très robustes et recyclables selon le scientifique. Résultat : les panneaux font moins d’un millimètre d’épaisseur et peuvent être fixés avec un simple adhésif double-face.
Efficaces, même quand il y a des nuages
En revanche, ils permettent tout de même de maintenir un flux d’énergie constant, même dans un environnement avec peu de luminosité. Ils sont si sensibles qu’ils peuvent même produire de petites quantités d’énergie à partir du clair de lune.
« Notre solution solaire imprimée continue de fonctionner de manière homogène par faible luminosité et sous une couverture nuageuse, ce qui signifie que les utilisateurs ne font pas l’expérience d’une baisse de productivité », explique le professeur Paul Destoor dans un communiqué.
Un prix défiant toute concurrence
Les panneaux flexibles sont imprimés avec un système rouleau à rouleau (R2R), notamment utilisés pour fabriquer des étiquettes ou des autocollants. Avec leur imprimante de laboratoire, les scientifiques ont une capacité de production d’une centaine de mètre carré par jour.
« En utilisant une imprimante de taille commerciale, nous pourrions atteindre plusieurs kilomètres carrés par jour. Avec seulement dix imprimantes en fonctionnement jour et nuit, nous pourrions imprimer suffisamment de matériel pour alimenter 1 000 foyers par jour », détaille le scientifique.
Le bas coût de cette technologie permettrait de diffuser son utilisation dans les pays en voie de développement. Une manière d’apporter le courant aux 1 milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’électricité aujourd’hui.
Paul Destroor a également pensé à un système d’abonnement pour les particuliers, que pourraient proposer les entreprises du secteur énergétique, comprenant la pose des panneaux et le remplacement des feuilles abimées.
« Cela peut fonctionner comme une ligne téléphonique, où les clients choisissent leurs services en fonction leurs besoins, sans pour autant avoir à supporter le coût physique de l’installation de la ligne et de l’entretien associé. Le fournisseur est le propriétaire et s’occupe du maintien », développe le professeur Dastoor.
Les panneaux sont actuellement en phase finale de test avant commercialisation avec 100 m2 installés sur le toit de l’université de Newcastle. Les équipes scientifiques de Paul Destoor viennent également de signer avec l’entreprise de logistique CHEP Australia, pour installer des panneaux sur le toit d’un de leur centre de service.