1,7 million de Françaises sont touchées par la précarité menstruelle. Si certains collèges et lycées de l’Hexagone expérimentent déjà la gratuité des protections hygiéniques, en Écosse, toutes les femmes y auront désormais accès. Ce mardi 24 novembre, le Parlement écossais a en effet voté, à l’unanimité, la gratuité des protections périodiques, rapporte le quotidien écossais The Herald.
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Une première mondiale à l’échelle d’un pays
Le texte oblige notamment les écoles, les lycées et les universités à mettre à disposition des protections dans les toilettes. Ce dispositif pourrait également être étendu aux organismes publics.
La Première ministre, Nicola Sturgeon, a partagé sur Twitter sa “fierté d’avoir voté pour cette loi révolutionnaire, qui fait de l’Écosse le premier pays au monde à fournir des protections périodiques gratuites à toutes celles qui en ont besoin”.
“Nous sommes tous d’accord pour dire que personne ne devrait avoir à s’inquiéter de ses prochains tampons ou protections réutilisables”, a déclaré la députée Monica Lennon, à l’origine de la proposition de loi, au Parlement. Sa campagne avait été soutenue par des associations de femmes et des coalitions de syndicats.
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11 millions d’euros par an
Le texte avait déjà été validé, à une abstention près, lors d’une première lecture le 26 février 2020. Le texte définitif a finalement été adopté à l’unanimité mardi soir, avec le soutien du gouvernement écossais. L’opération est estimée à 9,7 millions de livres par an (environ 11 millions d’euros).
En France, le coût moyen d’un cycle est estimé à 10 euros par mois. Une femme dépenserait donc près de 5 000 euros au cours de sa vie pour s’acheter des tampons ou serviettes hygiéniques.
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