Partager la publication "Ces capteurs qui vous révèlent le niveau de la pollution dans l’air que vous respirez"
En octobre, la mairie a annoncé un plan visant à respecter les seuils de pollution fixés par l’UE dans 80 % de la ville d’ici à 2020. Entre autres mesures, le gouvernement propose de multiplier les voitures électriques et l’utilisation de technologies à faible émission.
À Londres, une communauté « d’informateurs » traque la pollution
Hébergeant une application qui analyse les données récoltées, l’objet partage ensuite ces dernières avec le reste de la communauté, afin de cartographier la pollution en temps réel. L’objectif : permettre aux citoyens d’emprunter les parcours les moins pollués. Lorsqu’il opte pour un itinéraire « propre », l’utilisateur obtient des « CleanMiles », sortes de bonus récompensant ses efforts, en lui permettant d’acheter certains produits et services.
Selon ses créateurs, cet objet connecté se recharge grâce à l’énergie émise par les différents réseaux sans fil déjà existants. Un mode d’alimentation inédit.
Un « observatoire citoyen de la pollution urbaine » qui tient dans la poche
Ces informations ont pour objectif d’aider les citadins ou les personnes résidant en zones urbaines à adapter leurs trajets. Des informations précieuses, à en croire les résultats d’une étude menée par la Healthy Air Campagne, qui indiquent que pour une promenade d’une heure, le choix du chemin emprunté peut considérablement modifier l’exposition du piéton à la pollution.
En attendant sa commercialisation en 2016, l’objet et les services qui lui sont associés suscitent l’intérêt de plusieurs scientifiques, à l’image de Jean-François Doussin, chercheur au CNRS. Si ce dernier s’est d’abord montré sceptique, il est aujourd’hui convaincu de son utilité et se dit même impressionné par ses premiers essais, auxquels il a assisté : « le déploiement de ces capteurs ouvre des perspectives fascinantes pour l’information et l’éducation du public », s’enthousiasme le chercheur.
À terme, Plume Air Report devrait pouvoir fournir des conseils personnalisés à ses utilisateurs : quand faire son jogging, quand éviter de se promener avec ses enfants… L’équipe de Plume Labs espère ainsi que son invention contribuera à la naissance « d’un observatoire citoyen de la pollution urbaine, car polluer n’est pas une fatalité. L’information est le premier levier pour lutter contre la pollution ».
Une (fausse) plante connectée qui change de couleur en fonction de la qualité de l’air
Les données sont ensuite recueillies et analysées en temps réel par une application. La « fausse plante » change alors de couleur en fonction de la qualité de l’air. Plus elle est rouge, plus l’air est pollué. À l’inverse, si l’objet devient vert, cela signifie que l’environnement est relativement sain. « La pollution ne se voit pas. Grâce à la plante, on la rend visible, explique Alexis Soto, l’un des fondateurs de Ganymède, au Monde . L’objectif, c’est de multiplier le nombre des capteurs pour savoir à quels endroits l’air est pollué et choisir le meilleur parcours pour faire un footing, par exemple ».
Actuellement au stade de prototype, cette « plante » pourra être vendue aux collectivités, aux entreprises et aux communes, espèrent ses concepteurs. L’idée étant bien sûr d’en distribuer le plus grand nombre possible, afin de couvrir un maximum de superficie et ainsi créer un large réseau de données.
Après les rues, les Google Car cartographient la pollution
Pour cela, l’entreprise s’est associée à la start-up californienne Aclima, spécialisée dans les technologies d’analyse environnementale, qui a équipé plusieurs voitures Google de capteurs atmosphériques. Ces derniers permettent de mesurer avec précision la qualité de l’air, qui peut différer sensiblement d’une rue à une autre.
Durant l’été 2014, ce dispositif avait déjà été expérimenté pendant un mois dans l’agglomération de Denver (Colorado). Trois véhicules Google avaient alors enregistré 150 millions de points dans la ville. Baptisée DISCOVER-AQ, l’étude avait été menée avec la NASA et l’EPA, l’agence américaine de protection de l’environnement. Elle a été reconduite cet été et cet automne, avec trois voitures supplémentaires, dans les rues de San Francisco (Californie), cette fois-ci.
Parmi
les polluants que traquent ces véhicules : le dioxyde d’azote, l’oxyde nitrique, l’ozone, le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone ou encore le méthane. Lorsqu’une zone est jugée anormalement polluée, la municipalité peut par exemple y planter des arbres, capables d’absorber les particules nocives.
Un outil open-source pour construire son propre capteur