Partager la publication "Impression 3D : un quartier de 100 logements va voir le jour en 1 an au Texas"
D’ici un an, ce quartier de la banlieue d’Austin sera complètement transformé par un projet innovant et d’envergure. En 2023, le plus grand quartier imprimé en 3D au monde aura vu le jour. Moins chère, plus rapide et surtout plus écologique, cette technologie présente bien des intérêts. Ce projet est mené par le constructeur local BIG-Bjarke Ingels, le promoteur immobilier Lennar et la firme Icon. Celle-ci développe des technologies de construction avancées en utilisant la robotique d’impression 3D. Elle associe cela à des matériaux avancés afin de garantir une véritable durabilité et un impact réduit sur la planète. D’autres initiatives de ce type voient le jour un peu partout sur la planète.
Icon a d’ores et déjà prévu d’utiliser cinq imprimantes robotiques de type « Vulcan ». De 14 mètres de large, elles pourront relever le défi pour ce projet pharaonique et se pilotent… à l’aide d’une application sur smartphone ! Elles produisent un mélange de béton appelé Lavacrete. Ce système permet d’imprimer des murs en ayant recours à un minimum de main d’oeuvre, ce qui fait chuter les coûts de construction. De plus, cela évite le recours à un coffrage, des moules en béton pour y couler le ciment des murs. Ce matériau serait responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de CO2 par an.
Impression 3D : un coût environnemental bien moindre
Une étude menée à Singapour sur l’impact écologique de la fabrication avec impression 3D d’une salle de bain laisse peu de place au doute. Selon elle, une pièce de ce type fabriquée à l’aide de l’impression 3D produit près de 86 % de dioxyde de carbone en moins que les méthodes de construction conventionnelles. Mieux : sa construction serait de l’ordre de 25 % moins chère.
En sus : une résistance au moins égale aux maisons traditionnelles. L’impression 3D des murs permet une réelle cohésion des matériaux et de résister au conditions météorologiques les plus extrêmes, comme les tornades dévastatrices, que l’on peut régulièrement observer au Texas. D’ailleurs, l’International Building Code, qui réglemente la construction aux États-Unis, a validé la fabrication de logements à l’aide de l’impression 3D.
Une solution pour palier la pénurie de logements
« Les États-Unis font face à un déficit d’environ 5 millions de nouveaux logements. Il y a donc un besoin profond d’augmenter rapidement l’offre sans compromettre la qualité, la beauté ou la durabilité et c’est exactement la force de notre technologie », affirme Icon dans un communiqué. La firme indique qu’elle sait déjà fabriquer des maisons de l’ordre de 280 mètres carré. Elle précise qu’elle a déjà fait sortir de terre des murs d’une surface de l’ordre de 50 mètres carré en seulement 24 heures (réparties sur plusieurs jours). Le constructeur local se chargera ensuite des sols, fenêtres, portes et finitions. Des toits photovoltaïques viendront compléter le tout.
Le PDG de BIG-Bjarke Ingels, Martin Voelkle, y voit « une étape importante vers la réduction des déchets dans le processus de construction, ainsi que pour rendre nos maisons plus résilientes, durables et autosuffisantes en énergie. » Ces maisons, moins chères à fabriquer et dans des délais bien plus courts que les constructions classiques, pourraient bien être une solution sérieuse à la pénurie de logements sociaux. « L’impression 3D de maisons n’est plus de la science fiction, c’est une réalité« , conclut Jason Ballard, co-fondateur et PDG d’Icon.