Partager la publication "13 Fermes d’avenir : un concours pour soutenir les « agriculteurs de demain »"
« Nous voulons rendre désirable un métier difficile, en présentant au grand public des gens qui trouvent des solutions pour l’exercer de façon noble et pure », explique Maxime de Rostolan.
7 000 pages et 4,5 gigabits
Bio, agroforesterie et microfermes
« Ces paysans, même s’ils doivent se battre, vivent bien et sont heureux de se mettre au travail le matin. Ils nous ont proposé des modèles censés nourrir massivement et durablement la population, tout en leur permettant, à eux, de ne pas travailler tout le temps », précise le fondateur de la Ruche qui dit oui.
Réduire le temps de travail tout en préservant la nature, la qualité des produits, tout en maintenant l’emploi : c’est par exemple l’objectif de Nicolas Thirard, l’un des treize lauréats. À la tête des « Légumes de l’Omignon » , une ferme établie dans la Somme, cet ex-informaticien produit plus de 50 variétés de légumes sur des terres qu’il convertit peu à peu à l’agriculture bio.
Inclure les consommateurs
« Depuis environ six ans, je travaille avec les gens du cru, mais aussi avec des ruches de région parisienne », se réjouit le lauréat, spécialisé dans le chou de Kale. Et de poursuivre : « Si je pratiquais l’agriculture conventionnelle, je serais sans doute seul sur mon exploitation. À présent, nous sommes six. Et ma ferme est ouverte aux consommateurs. »
« Nous voulons creuser un étang dans lequel nous élèverons des écrevisses. Pour faire de l’ombre aux crustacés, nous planterons des arbres fruitiers. Sur ces derniers, nous cultiverons des champignons. Avec ce biotope recréé, nous voulons pouvoir faire vivre notre famille et être capables d’être généreux avec d’autres », raconte Lauriane Durant.
Pour permettre la réalisation de tous ces projets, La Ruche qui dit oui et Fermes d’avenir comptent à présent sur l’intérêt des citoyens. Car sur les 30 000 euros offerts à chaque lauréat, « seuls » 10 000 euros sont versés par les partenaires du projet. Pour collecter les fonds supplémentaires, une campagne de financement participatif a été initiée sur la plateforme Blue Bees, vidéos à l ‘appui.
Lancée mi-septembre, la campagne se termine le 23 novembre, quelques jours avant la remise officielle des prix des 13 lauréats, les 4 et 5 décembre à Paris. En soixante jours, les organisateurs espèrent ainsi collecter 300 000 euros, afin de les répartir entre les différents projets sélectionnés. Pour l’heure, 5 000 euros ont été versés.
« Avec cette campagne, nous voulons montrer que l’argent peut trouver dans l’agriculture un espace de sens et de bien-être social. Quelque chose d’autre que les 3 milliards de subventions demandés par la FNSEA pour l’élevage français », conclut Maxime de Rostolan.
Lara Charmeil
@LaraCharmeil
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