Partager  > 2iE : l’école qui parie sur le réveil de l’Afrique

Written by 16 h 24 min Partager

2iE : l’école qui parie sur le réveil de l’Afrique

À Ouagadougou, cette école internationale forme l’élite africaine de demain pour faire face aux défis du continent. Elle lance un concours qui récompensera et accompagnera les projets sociaux ou environnementaux les plus innovants.

Le 29/08/2013 par WeDemain
Anne-Marie Gaignard (Crédit : Thomas Pirel)
Anne-Marie Gaignard (Crédit : Thomas Pirel)

 2iE : l’école qui parie sur le réveil de l’Afrique
C’est aujourd’hui acté : l’Afrique est le continent le plus dynamique de la planète. Mais ce potentiel de développement ne fait pas tout. Pour que la croissance profite aux populations, il faut faire émerger les inventeurs et les décideurs qui feront l’avenir du continent. C’est la mission que s’est lancé 2iE, un institut international d’ingénierie environnementale basé à Ouagadougou, au Burkina Faso Bonus photo We demain n°3 : [les pionniers de l’Afrique qui gagne ].

Issu de cette école, Moctar Dembélé et Gérard Niyondiko ont inventé un savon anti-palu qui a remporté le premier prix de la compétition internationale d’entrepreunariat social de Berkeley. Avec cette dotation, ils entendent désormais monter une entreprise sociale pour lutter contre la maladie Lire [Deux étudiants inventent le savon anti-palu, sur wedemain.com]. Auparavant, deux autres étudiants avaient déjà été récompensés pour avoir mis au point une solution hyper-nutritionelle à base de chenilles de karité.
 

Derrière ces success-stories, ce sont quelque 2 000 étudiants, venus du monde entier, qui sont formés chaque année dans ce campus de 30 000 m2. 95% d’entre eux trouvent un emploi par la suite, presque toujours en Afrique. Eau, environnement, traitement des déchets, mines, génie civil, l’institut se spécialise dans les secteurs stratégiques de ce continent en plein boom, qui doit apprendre à maîtriser l’impact écologique de sa croissance. Car si les abondantes ressources naturelles de l’Afrique recèlent une manne économique certaine, elles sont souvent exploitées par des compagnies étrangères, qui emploient des expatriés faute de main d’œuvre assez qualifiée sur place. 
 
2iE abrite aussi une pépinière d’entreprises sociales ou environnementales qui veulent faire face aux défis du continent : urbanisation galopante, changements climatiques, flambée des prix du pétrole, stress hydrique… Ces start-ups, et plus largement toutes celles qui oeuvrent au développement de l’Afrique dans le monde, sont invitées par l’école à candidater jusqu’au 15 septembre à la première édition du Green Start Up Challenge. Les projets les plus innovants bénéficieront d’un accompagnement technique et financier dans le développement de leur entreprise. De quoi stimuler encore un peu plus la créativité en Afrique !

A lire aussi :