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5 jobs à saisir dans les énergies renouvelables

Les énergies renouvelables ont une vertu méconnue  : elles génèrent, à investissement égal, plus d’emplois que les énergies du XXe siècle, fossiles et fissiles. Les chercheurs français Quentin Perrier et Philippe Quirion démontrent, dans une publication de 2016, qu’un million d’euros investi dans les énergies renouvelables permet de créer 16 emplois, contre seulement 6 dans le charbon ou le nucléaire.

L’ensemble des énergies renouvelables représentait en 2018 quelque 90 000 emplois en France, contre 60  000 en 2006. Et les projections de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), transcrites dans son rapport 2020, sont positives. Pour peu que les États aillent un peu plus loin que les objectifs climat de l’accord de Paris, l’emploi dans l’énergie passerait, selon l’Irena, de 58  millions à 100  millions de personnes dans le monde entre 2020 et 2050, dont 40  % dans les renouvelables. Ces 42  millions d’emplois mondiaux créés dans l’énergie verte iraient prioritairement au solaire (19  millions), à la bioénergie (14  millions), suivies par l’éolien (6  millions) et l’hydroélectrique (3  millions). 

Cet article a initialement été publié dans le cadre du grand dossier sur les emplois verts du numéro 32 de la revue WE DEMAIN, disponible sur notre boutique en ligne.

À l’échelle française, l’Irena prévoit 330 000 emplois dans les énergies renouvelables en 2030, contre 107 000 en 2018. De son côté, l’Ademe a listé les sous-secteurs à fort potentiel à l’horizon 2050. Son top 3 en gains nets d’emplois ? La chaleur renouvelable (14 000 emplois), les biocarburants (30 000), et le biogaz (13 000 emplois). Attention toutefois : ce scénario, dit « transformatif », implique des mesures publiques supplémentaires.

L’éolien et le solaire ne sont pas en reste. Le premier crée plus de 2 000 emplois par an. Quant au second, il emploie environ 15 000 personnes. Si l’objectif de la Planification pluriannuelle de l’énergie était dépassé d’à peine 10  % pour l’électricité solaire, la filière apporterait 25 000 nouveaux emplois d’ici 2023, ont calculé l’Ademe et le syndicat Enerplan. Enfin, la filière française des énergies renouvelables marines a dépassé en 2019 la barre des 3 000 emplois, et espérait en créer 1 000 de plus en 2020. Encore marginal, mais prometteur ! 

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5 emplois à saisir

Chef.fe de projet éolien :

Bac +5

Diplomate et porté sur le travail d’équipe, son rôle est de piloter les projets de construction de parcs éoliens, de leur étude de faisabilité à la livraison finale, en jonglant entre impacts environnementaux et contraintes règlementaires.

Formation  : master ou école d’ingénieur. 

Salaire  : entre 2 000  et 4 000 euros brut selon l’expérience et la taille du projet.


Économe de flux :

Bac +2 à +5

Pro des économies d’énergie, sa mission est de gérer, régler et faire évoluer les équipements d’une entreprise ou d’une collectivité locale pour faire baisser la facture, écologique comme financière. 

Formation  : BTS fluides, énergies, domotique ; DUT génie thermique et énergie ; ou encore master en économie de l’environnement et de l’énergie. 

Salaire  : 1 700  euros brut en début de carrière.


Ingénieur.e spécialisé.e en hydrogène :

CAP ou BTS

Le gouvernement a annoncé une enveloppe de 7  milliards d’euros d’ici à 2030 pour l’hydrogène « vert » en France. 50 à 100 000 emplois seraient à la clé. Ingénieurs, techniciens et ouvriers spécialisés, il y en aura pour tous les profils !

Formation  : INSA Lyon et Strasbourg, ENSIEG ou École des Mines pour les ingénieurs ; CAP et BTS pour les techniciens (chaudronniers, automaticiens, tuyauteurs). 

Salaire  : de 2 500 à 3 500  euros brut.


Technicien.ne de maintenance biogaz :

Bac +2

La filière biogaz devrait créer 10 000 emplois ces cinq prochaines années en France. Les entreprises vont donc se disputer une main-d’œuvre aujourd’hui rare. 

Formation  : BTS en électromécanique, en maintenance industrielle ou en électrotechnique, par exemple à l’Institut des ressources industrielles de Lyon. 

Salaire  : environ 1 600  euros brut.


Ingénieur.e « smart grids » :

Bac +5

Il ou elle développe des algorithmes de gestion d’énergie pour mieux intégrer les énergies renouvelables dans les réseaux électriques, dans l’habitat ou les transports. 

Formation  : masters et écoles d’ingénieurs.

Salaire  : à partir de 3 300  euros brut.

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