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Avis aux candidats à la présidentielle, voici 100 idées pour passer à une France numérique

À six mois de l’élection présidentielle, le think tank G9 + publie un ouvrage qui rassemble cent propositions pour inspirer candidats et citoyens dans la mise en place de projets numériques. Objectif : faire émerger un plan industriel, social et économique du numérique à échelle nationale.

Le 25/10/2016 par WeDemain
À six mois de l'élection présidentielle, le think tank G9 + publie un ouvrage qui rassemble cent propositions pour inspirer candidats et citoyens dans la mise en place de projets numériques. Objectif : faire émerger un plan industriel, social et économique du numérique à échelle nationale.
À six mois de l'élection présidentielle, le think tank G9 + publie un ouvrage qui rassemble cent propositions pour inspirer candidats et citoyens dans la mise en place de projets numériques. Objectif : faire émerger un plan industriel, social et économique du numérique à échelle nationale.

« Nous n’avons pas d’Amazon, ni d’Apple européen ». Le constat de Nadia Robinet, vice-présidente du think tank G9 +, est sans appel : il est grand temps de passer à une « France et à une Europe numériques ». Et de propulser cette nécessité au coeur de la campagne présidentielle de 2017.

« Les entreprises créatrices d’emploi et bénéficiant de la croissance liée à l’avènement du numérique sont essentiellement américaines ou chinoises, et nous avons un énorme retard à rattraper », assène l’entrepreneuse couteau suisse, contactée par We Demain à l’occasion de la sortie de l’ouvrage 100 idées pour une France numérique, publié par ce think tank.
 
Ce livre recense, comme son nom l’indique, cent propositions concrètes pour « accompagner les changements que provoquent les puissants courants de la révolution numérique ».  Des propositions émises par une soixantaine d’entrepreneurs et de personnalités membres de l’institut, une fédération d’associations d’anciens élèves de grandes écoles et d’universités. L’objectif : que ces projets aux contours variés soient adoptés par les acteurs économiques, mais aussi par les hommes politiques. p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 15.0px Calibri; color: #373d42; -webkit-text-stroke: #373d42} span.s1 {font-kerning: none}

 

Une alliance entre la France et l’Allemagne

C’est dans cette optique que l’ouvrage a été envoyé aux candidats déjà déclarés à la présidentielle et aux membres du gouvernement français, qui « semble, pour l’heure, ne pas avoir pris le numérique en compte autrement que sous la perspective du déploiement structurel, notamment du haut-débit », insiste Nadine Robinet.

Première nécessité, selon Luc Bretones, président de cet institut « associatif, bénévole et apolitique » : construire une stratégie commune au Vieux Continent, qui passerait dans un premier temps par une alliance entre la France et l’Allemagne. Dans sa préface, il évoque « la nécessité d’une régulation la plus unifiée possible entre partenaires européens » et de « plateformes permettant d’accélérer l’open innovation entre grands groupes, start-up et gazelles ».

Pour y parvenir, il mise sur le développement du numérique dans treize secteurs, qui sont autant de chapitres du livre : développer l’écosystème du numérique, transformer l’entreprise, refondre les relations au travail, transformer l’administration, mieux sécuriser les données, mieux soigner et mieux vieillir grâce au numérique… Les propositions qu’ils renferment ont toutes été testées et chiffrées au préalable. Afin de les rendre accessibles, elles sont précédées d’une introduction résumant leurs enjeux.

Favoriser la transformation de start-up en gazelles

« Le plus urgent en ce moment est bien sûr de répondre aux attentes des Français en luttant contre le chômage et en relançant l’activité économique – une relance tout à fait envisageable en arrêtant de nous appuyer sur notre modèle traditionnel, désormais à bout de souffle », avance Nadine Robinet. 

Ce modèle, poursuit-elle, empêche notamment encore le « scale-up » – comprendre « la capacité [de start-up] de se transformer en gazelle puis en géant mondial sur la base d’un marché continental et d’une captation d’usage permettant de déduire par la suite un business model et de constater dans le rétroviseur un business plan ».  Autrement dit, de permettre l’ascension et la transformation d’une start-up en grande entreprise créatrice de richesse et d’emploi dans divers secteurs, et capable d’avoir un impact sur le marché économique national et international.

Une tendance facile à inverser, selon l’ouvrage, en favorisant l’émergence des champions de la disruption numérique, en prévoyant « 50 % d’ingénieurs du numérique en plus dans le cadre d’un cofinancement État-entreprises-diplômés-étudiants », ou encore en donnant un visa à tous les étrangers titulaires d’un diplôme d’ingénieur qui souhaitent venir en France.

Un animateur intelligent d’une nécessaire transformation numérique

Autres idées, cette fois-ci intra-entreprise : faire croître les fab labs au sein des entreprises, favoriser l’émergence du bulletin de paie électronique, rendre obligatoire la facturation électronique pour tous les échanges inter-entreprises au 1er janvier 2019… Ou encore créer un syndicat national des travailleurs collaboratifs, ainsi que « revoir en profondeur la définition du salariat déguisé et faciliter le recours à des travailleurs indépendants »

Mais parmi les cent propositions, la vice-présidente du G9 + tient surtout à mettre en avant les opportunités à saisir du côté de l’intelligence artificielle : « Dans ce domaine, nous disposons d’excellents mathématiciens, comme le souligne l’entrepreneur Rand Hindi. Nous devons mettre leurs facultés aux profits de toutes les sociétés. » 

Pour l’heure, « beaucoup reste à faire pour surmonter collectivement ces nouveaux défis », mais Nadine Robinet et les membres du G9 + ne comptent pas s’arrêter là. Même si « tout ne repose pas sur les seuls hommes politiques », les représentants du think tank attendent désormais « un positionnement clair et des réponses à leurs propositions » de la part des candidats à la présidentielle. Leurs réponses seront publiées sur le site du think tank en janvier 2017. Il sera également possible d’y poursuivre le débat.
 

« Le nouveau président ne doit pas être un messie, mais un animateur intelligent de cette nécessaire transformation qui touchera tous les secteurs : nous avons commencé à solliciter les candidats afin que, un à un, ils publient leur plan industriel, social et économique du numérique », conclue-t-elle. 

L’ouvrage est disponible aux éditions Diateino, 16 euros.  p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 15.0px Calibri; -webkit-text-stroke: #000000} span.s1 {font-kerning: none}

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