Podcast – Quel avenir pour les fleuves face au changement climatique ?

Les experts sont formels : le débit du Rhône pourrait diminuer de 10 % à 40 % d’ici 2050 du fait du changement climatique. Quel impact cette baisse inédite de la quantité d’eau transportée par les fleuves aura sur l’environnement ? Quelles nouvelles tensions géopolitiques découleront de cette pénurie ? Pour évoquer la question des ressources en eau, mais aussi de la biodiversité et du rôle des territoires, WE DEMAIN et Les Podcasteurs lancent « Demain les fleuves ». Ce podcast met en perspective les effets du changement climatique.

Interrogés par le journaliste Paul-Emmanuel Gery, Erik Orsenna (membre de l’Académie Française et président de l’Association initiatives pour l’avenir des grands fleuves) et Elisabeth Ayrault, présidente de la CNR (Compagnie Nationale du Rhône), nous invitent à marquer une pause pour prendre conscience des enjeux qui pèsent sur le Rhône, comme sur l’ensemble des fleuves du monde (à l’image du fleuve Jaune en Chine). 

Épisode 1 : « Tous les deltas du monde sont menacés. Tous. Sans exception »

Dans ce premier épisode, « Demain les fleuves » dresse un constat. A l’heure des Marches pour le Climat, les fleuves restent les grands oubliés de ces mobilisations écologiques. Pourtant, la raréfaction de l’eau, problème déjà émergent qui n’ira qu’en s’amplifiant dans les années à venir, est une crise qui impactera profondément nos sociétés. Barrages en amont, mangroves dévastées, pollution pétrolière… aujourd’hui, tous les deltas du monde, sans exceptions, sont menacés. Et avec eux, 500 à 600 millions de personnes qui vivent à proximité.

Épisode 2 : « L’eau est la clé, c’est le miroir de notre société »

Dans ce deuxième épisode, Elisabeth Ayrault et Erik Orsenna traitent du rôle et de l’importance des territoires à proximité des fleuves pour mener à bien les différentes transitions (environnementale, énergétique, mobilité…). Ils évoquent aussi la question de la démocratie face aux enjeux du climat. « Comment donner la parole à ceux qui vont vivre les conséquences des décisions politiques prises aujourd’hui ? »

Épisode 3 : « Avant, on ne faisait pas attention parce que le fleuve est un formidable vecteur d’évacuation des choses »

Dans ce troisième épisode, Erik Orsenna et Elisabeth Ayrault soulignent l’importance de la biodiversité. Et que chaque être vivant compte dans l’environnement. Ils évoquent aussi les forfaits encore commis par l’homme qui continue de polluer les fleuves. « Ce que je reproche aujourd’hui, c’est que nous savons et que nous continuons comme si nous se savions pas », s’attriste Elisabeth Ayrault.

Épisode 4 : « Le fleuve est en même temps une nécessité, une espérance et une fragilité »

Dans ce quatrième épisode, Elisabeth Ayrault et Erik Orsenna évoquent l’imaginaire qui entoure les fleuves. « Toutes les civilisations sont nées des fleuves », rappelle Erik Orsenna. « La plupart des villes se sont coupées de leur fleuve, il faut que l’on retisse notre appartenance », poursuit-il. Ajoutant que la santé de nos fleuves dépend de la vision que chacun en a. Malheureusement, regrette Elisabeth Ayrault, dans l’imaginaire de certains, les fleuves, et notamment le Rhône, sont des poubelles. Ces dix dernières années, le volume des décharges sauvages autour du Rhône a été multiplié par deux, note-t-elle. « Le fleuve est un miroir de ce que nous sommes. Miroir des hommes, miroir de l’écologie, de l’environnement. »

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